Grande initiale peinte « CN », XVIIe siècle (circa 1630)
Grande initiale peinte, 170 x 170 mm, portant les lettres « C » et « N » dorées à la feuille, dans un cartouche d’or mat feuillagé, ouvrant sur un paysage en camaïeux d’or et de bleu, l’ensemble posé sur un fond à thème de roses et d’oeillets peints au naturel. La composition est équilibrée en haut et en bas par deux angelots peints en camaïeux d’or.
A Paris, Réimprimé Par Chaudrillé, Rue de Rohan, n°16. Sur l'édition de J.G. imprimée à Londres en 1650. Petit in 8 de : (2 bl), frontispice, page de titre, 221pp, tables. Reliure en demie basane d'un vert sombre, dos à 5 nerfs, piece de titre frappé tranches marbrées. Frontispice gravé de la mise à mort de Charles Stuart "AINSI PERISSENT LES TRAITRES A LA PATRIE"
Nouvelle édition de ce livre parut à Londres la même année.L'ouvrage est divisé en trois parties avec les pièces du procès, La Déclaration des Deux Maisons, Du Parlement d'Angleterre et La Déclaration des Communes d'Angleterre.
La pratique des usures en France, & Traités de l’usure.
slnd (entre 1665 et 1715), 2 vol. in-4 de 514 pp. et 321 pp., en plein maroquin rouge. Dos très richement ornés de fleurons aux pointillés, triple listel en encadrement des plats. Aux armes, grattées sous la Révolution, mais très lisibles, de Nicolas Desmaretz (1648-1721), intendant des finances et conseiller d’Etat, un des deux directeurs généraux des finances, puis commandeur et trésorier des ordres de Louis XIV (1713). Nicolas
Aux armes, grattées sous la Révolution, mais très lisibles, de Nicolas Desmaretz (1648-1721), intendant des finances et conseiller d’Etat, un des deux directeurs généraux des finances, puis commandeur et trésorier des ordres de Louis XIV (1713). Nicolas Desmaretz fut introduit dans le monde de la finance en tant que premier commis par son oncle Colbert en 1676 ; nommé conseiller d’Etat en 1678, il fut disgracié et exilé, puis rappelé en 1702 par Louis XIV qui le nomma aux plus hautes fonctions de l’Etat. Destitué en 1715 à la mort de Louis XIV, il se retira à la Ferté où il mourut en 1721. Ses armes parlantes sont d’azur à la dextrochère d’argent, tenant trois lys des marais (Olivier, 1371).Ces deux manuscrits inédits traitent, du point de vue du droit canon, de l’histoire de France, et du droit civil, de la pratique et de la légitimité de l’usure. L’auteur s’emploie ainsi à démontrer la légitimité d’une usure parcimonieuse, tout en en condamnant les abus. En effet, pour lui, le recours systématique à le rente de l’argent n’a d’autre cause que la fainéantise « qui possede la plus part des Esprits, Au lieu de s’appliquer à quelqu’Employ où l’argent croîtroit par le travail, on ayme mieux ne rien faire, par ce qu’on gagne autant que si l’on travailloit ». C’est la raison pour laquelle il loue la politique des princes qui « de tems en tems ont mis par degré les usures légitimes au point ou elles sont ». Comme nous l’apprennent les remarques de l’auteur, le manuscrit a été rédigé sous le règne de Louis XIV, entre 1665 et 1715, et pourrait être de la main de Desmaretz lui-même. L'auteur termine son travail par une considération sur la nécessité d'un recours à une législation qui prenne en compte l'usage commun. "Il est donc à désirer que cette matière soit réglée. C'est pour cela que ces mémoires sont dressés car bien que le discours m'est obligé à parler souvent avec affirmation, néanmoins, je n'ay prétendu et ne prétens encore décider quoique ce soit, mais simplement proposé, me remettant à ce que les puissances ecclésiastiques et royales en voudront prononcer".Un document économique de grand intérêt et d’illustre provenance.
A Paris, Jean Germont, 1628, 1 (bl), (6), 619 p. Pleine basane, dos à 5 nerfs orné de fleurons, tranches mouchetés, reliure d'époque.
Très rare relation de ce mystique et réformateur espagnol qui fut l'un des maîtres à penser de sainte Thérèse d'Avila. Le chapitre XI du récit relate les relations que celui-ci entretient avec la célèbre visionnaire. Ex-libris manuscrit à la plume ""Marie des Anges"". S'agit-il de la Marie des Anges du couvent de Louviers.
A Cologne, chez Jean Leblanc,1683, (1bl), frontispice allégorique, 3p (préface), 308p, 2p (table), (13), 1 planche dépliante : La Déroute et Confusion des Jansénistes, 160p, 1 gravure hors-texte, 112p, (2p), (34p) - HRL - In 8, pleine basane d'époque, dos à 5 nerfs richement orné de fleurons, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rougies. -
Importante compilation de textes violemment antijésuites, publiée de façon clandestine et illustrée de gravures satiriques hors-texte. Rare.
A Cologne, chez Jean Le Blanc, 1680., (3bl), 3 feuillets, 544p, (2bl) In-12, en plein vélin d'époque, dos plat, titre écrit à la plume.
L'ouvrage est distribué en six chapitres :- Conspiration du Comte de Gauric,- Conspiration contre le Roy Jacques,- Conspiration de quelques traitres parlementaires,- Conspiration contre le Roy Charles II,- La dernière conspiration d'Angleterre contre le Roy Charles II, - Récit Véritable de cette dernière Conspiration par Tite Oates.
Les Négociations de Monsieur le Président Jeannin
A Paris, chez Pierre le Petit, 1659., Ex libris « Bibliothèque F.Renard », 18 pp. (1 p. de titre, 1 portrait en frontispice, « Eloge de Monsieur Le Président Jeannin » suivi de table du sommaire), 944 pp., (1bl). In 12 plein vélin moucheté, encadrement en a froid sur les plats, très belle reliure d'époque.
Le président Jeannin est un personnage d’exception : d’origine modeste puisqu'il était fils de tanneur, il parvint grâce à son mérite à occuper les premières charges de la magistrature du royaume pour finir ministre du roi. Il fut l'un des rédacteurs de l’Édit de Nantes, et fut investi des plus délicates missions diplomatiques, notamment en Hollande dans les années 1607 et 1609.Seconde édition parue chez les Elzevier dans une reliure en vélin de l'époque.
Paris chez C. Savraux 1669
In 12 de 392pp, relié en plein veau marbré brun dos plat, Pages réglées en rouge Reliure janséniste à dos muet ; orné de magnifiques tranches ciselées à thème de feuillages stylisés or et noir
Manuscrit - Contrat de Mariage
1604, 585 mm x 780 mm. Rédigé sur une peau de vélin non taillée. Conservé dans son écrin de chêne rougi, 920 mm x 200 mm.
Contrat de mariage, daté 1604. Contrat de mariage entre Jean de la Courtoisie et Antoinette de Peyrelongue. 585 mm x 780 mm. Rédigé sur une peau de vélin non taillée. Conservé dans son écrin de chêne rougi, 920 mm x 200 mm. Le coffret est taillée en un seul bloc, et est surmontée de son couvercle d'origine, relié à l'ensemble par trois lanières de cuir (refaites au XIXe s.). Très bel objet provenant d'une collection particulière du Sud de la France.
Ordonnances synodales du diocèse de Vannes.
Vannes 1695, Jacques de Heuqueville., (page de titre), (15ff), 359 p, 12 pp, 9pp In-12 en plein veau brun, dos à cinq nerfs, pièce de titre. Reluire d’époque d’une belle patine.
Né en 1656, Jacques de Heuqueville arrive à Vannes en 1679, y ouvre une librairie et 1683. En 1693, il y adjoint une officine d’imprimerie. Il devient Imprimeur de l’Evêque du Clergé et du Collège de Vannes, mais ne parvient pas à maintenir son établissement et l’abandonne pour s’établir libraire à Nantes, sa ville d’origine. La Communauté des libraires et des imprimeurs de Nantes fit opposition à sa réception et saisit la plus grande partie de son fond de librairie sous prétexte qu’on y trouvait des livres pernicieux et défendus. Le Conseil lui accorda cependant la main levée sur cette saisie. Il est probable que sa carrière se termina à la suite de ces événements. ______ IMPRESSIONS BRETONNES _________L’histoire de l’impression en Bretagne se confond souvent avec celle de l’évangélisation de la province au XVIIe siècle. « Les missions » Jésuites sont alors chargées de combattre le paganisme caché et les superstitions ancestrales de la Bretagne, afin de remettre la population dans le droit chemin. Les pères Cupifs, Le Noblez et surtout Maunoir utilisent alors le gout des bretons pour le merveilleux, les chants et cantiques, et les processions. Les vies des saints se teintent d’un merveilleux hérité des traditions orales ou des cycles Arthuréins. Les cantiques en breton et en français reprennent d’anciennes mélodies traditionnelles et les pardons s’émaillent de miracles aussi nombreux que spectaculaires. Un, deux, ou parfois trois libraires seulement, exercent leur art dans les métropoles bretonnes, les tirages forcément restreints n’excèdent que rarement les 500 exemplaires. Chacune de ces éditions sont d’une grande rareté. Saint Malo ne connaît ses premières presses qu’en 1602, Brest en 1681, et Lorient en 1728…
Pons Pragensis in regno boh : Moldavia (Pont de Prague dans le royaume de Moldavie)
s.d. fin XVII e ou tout début XVIIIe Un volumes in 8 composé de 31 planches gravées montées sur onglets, plein veau brun moucheté, dos à cinq nerfs muet, dentelle en encadrement des plats, do sà cinq nerfs orné de fleurons Très intéressant ouvrage de planches composites, fin XVII e ou tout début XVIIIe, précédés d’un panorama dépliant, représentant les statures ornant le plus ancien pont de Prague. Le statuaire ornant ce pont, fut en constant évolution. Du XVIIe siècle au XXe siècle, diverses institutions religieuses ont augmentées le statuaire, remplaçant parfois certaines statues anciennes. De nos jours la plupart de ces statues sont des copies réalisées au XXe siècle.
Protecteur des indigents de l’Hôtel-DieuGouache originale vers 1655
XVIIe circa 1655 Pas de couverture Dim : 26 x 21 cm.Gouache sur vélin tendue sur panneau de bois. Première moitié du XVIIe s.
La miniature représente un jeune monarque, au teint replet, aux cheveux clairs et bouclés. Il est vêtu de la robe fleurdelisée surmontée du col d’hermine. Il porte autour du cou le collier de l’ordre de Saint Michel.Sur une table basse, à sa gauche, sont disposés la couronne royale, le sceptre et la main de justice.Le jeune souverain tient à la main une écuelle d’étain à l’aide d’un linge blanc. La scène se déroule dans un hospice. En arrière-plan, trois personnages : deux sont alités sur des couches à baldaquins, le troisième se tient debout dans une allée à l’aide de deux cannes. Les personnages portent tous des bonnets bruns, celui de gauche lit un ouvrage. En fond de scène, masqué par les tentures des lits, on distingue des fenêtres cintrées et grillagées. Le visage du jeune roi est empreint de douceur, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.L’étude de l’iconographie des jeunes rois de France ne laisse aucun doute quant à l’identité du monarque ici représenté : il s’agit du jeune Louis XIV, accédant au trône en 1643, et sacré à Reims en 1654. L’iconographie de Louis XIV enfant est assez restreinte, on peut citer les portraits faits par Claude Deruet et Philippe de Champaigne. Cette composition est à ce titre d’un grand intérêt. La représentation est manifestement allégorique et non pas faite au naturel : elle vente la piété du jeune souverain, son abnégation et l’attention qu’il compte porter aux indigents du royaume.L’image du roi guérisseur est ici renforcée par celle du roi charitable envers les malades. L’endroit représenté, spacieux, avec un seul malade par couche, pourrait être l’Hôtel-Dieu de Paris, auquel le pouvoir royal accordait une attention particulière.Une importante et émouvante pièce historique.
A paris chez Nicolas de Clerc, 1697 1697, In-12 pleine veau brun moucheté dos à cinq nerfs orné de fleurons, pièce de titre, quelque usures, mors supérieur légèrement fendu, coins, mais malgré tout bon état. Orné de lettrines est bandeaux in texte. Tampon humide du séminaire de N. D . du Puy, épitre dédicatoire à Jacques-Bénigne Bossuet
L’ouvrage débute par l’origine des « sociniens » et de ce que l’auteur considère comme la plus dangereuse des hérésies ayant jamais existé. Le premier d’entre eux Michel Servet fait l’objet d’une biographie passant sous silence sa découverte de la circulation sanguine et insistant sur le fait que son statut d’hérétique lui valut d’être brulé vif. Le socinianisme avait comme trait principal la négation de la sainte trinité ainsi que la tolérance et la charité en s’opposant à la persécution religieuse. Traité aussi rare que curieux
PATAVII, Padoue, 1689 1689 In 4 composé de : Page de titre 6ff, 93pp, (1bl), 2ff, 148pp, 7ff Intéressante reliure italienne en pleine basane fauve, plat orné d’un double listel et de fleurons angulaires, dos à cinq nerfs orné. L’ouvrage fut utilisé sur les pages de garde comme carnet de dessin, trois autoportraits ( ?) à la sanguine et un personnage vêtu en habit de cour et quelques profils. Probablement dû au talent d’un jeune étudiant désoeuvré, sur l’ouvrage d’astrologie D’Andrea Argoli, imprimé à Padoue en 1639, illustré de nombreux bois décrivant les arcanes célestes. Livre malheureusement incomplet de sa page de titre et du dernier feuillet.
A Paris, Chez Etienne Richer, 1615, folioté 504 Fort in-8, en plein veau brun, dos plat orné aux petits fers séparé en quatre caissons par une frise et orné des meubles (lion passant et fusée) de la Comtesse de Verrue ; double pièce de titre (l'une indiquant le tire, l'autre les années concernées) de maroquin rouge, tranches marbrées, plats armoriés, double filet en encadrement des plats.Un mors faible, une coiffe abîmée.Exemplaire portant les grandes armes sur les plats de la Comtesse de Verrue.
Edition originale de cette première continuation du Mercure français, couvrant les années 1610 à 1612.Aux armes de la Comtesse Jeanne-Baptiste d'Albert de Luynes, fille du duc de Luynes.Vers 1700, alors à Paris, elle s'entoure de gens d'esprits, des amis des lettres et de la philosophie épicurienne ; on la nomme la Dame de volupté. Ayant également le goût des choses sérieuses, sa fortune lui permet de se composer une des plus belles bibliothèques du temps ; le Catalogue de ses livres a été publié par Gabriel Martin en 1737.
Lettres choisies du Sieur de Balzac. Seconde édition.
Paris, Chez Augustin Courbé, 1650, Collationné complet 2 vol in-8, en plein veau de l'époque, dos à 4 nerfs orné de fleurons aux pointillers, filets, titre et tomaison frappés, doubles filets en encadrements des plats.
Seconde édition de cette correspondance de Guez de Balzac. L'une des plus précieuses sources documentaires sur les académies et la vie mondaine et intellectuelle du tournant du XVIIe siècle.Séduisant exemplaire en reliure du temps.
A Paris, chez Toussaint du Bray, rue Saint Jacques aux Efpics Meurs, 1630, 20 ff., 712 pp. In-8, vélin ivoire, dos et tranches lisses (Reliure de l'époque).
Troisième édition, en partie originale, des lettres de Balzac (1594-1654) dont Boileau écrivait : On peut dire que jamais personne n'a mieux su sa langue que lui…La première édition des lettres, sous le titre d’ Œuvres", parut en 1627, avec sur le titre, la mention fictive "Sixième édition" ; la seconde en 1628, portant "Septième" ; et enfin la nôtre, qui constitue la troisième, en 1630, avec la mention "Huitième édition".La première sous le titre de "Lettres" fut publiée par le même T. du Bray en 1624.Déchirure restaurée avec manque au feuillet liminaire. De la bibliothèque F. de Gramont, avec ex-libris et note manuscrite (XIXe siècle).Restauration marginale à quatre feuillets (pp. 577 à 584). Jean-Louis Guez de Balzac (1597-1654), surnommé "le grand épistolier", fut l'un des plus prestigieux académiciens.Considéré comme le réformateur de la prose française, ses œuvres déchainèrent en son temps les plus vives polémiques. Le style épistolier jusqu’alors peu considéré acquit ainsi avec lui ses lettres de noblesse. BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE DU TEMPS.
A Rotterdam, Chez Reinier Leers,Janvier 1698. Février 1698. Mars 1698. In-12, pleine basane, dos à 5 nerfs estampé à froid, pièce de titre, daté dans deux caissons, plats estampés d'un filet à froid, dentelle intérieure, tranches rougies, reliure de l'époque. Coiffe supérieure manquante.
La pagination commence à la page 147 mais l'ensemble des mois proposés est complet (de décembre 1696 à mars 1698).
In Bologna, per Giosesso Longhi, 1678., (15), 630 p. Petit in-8, demi-basane brune, dos plat orné, reliure moderne.
illustré de nombreuses gravures sur bois dans le texte. Bonne édition de ce célèbre traité de métallurgie dédié à Giuseppe Montecuccoli (ed. originale : 1540).Premier et important traité sur l'art métallurgique, par Vannuccio Biringuccio (1480-1539). Illustré de nombreuses gravures sur bois à mi ou tiers de page représentant tous les instruments nécessaires à la forge et au travail des métaux. Certaines figures, plus techniques, reproduisent les différentes sortes de moules métallurgiques, des cornues et divers ustensiles à l'usage de distillation. La dernière section montre les gestes du travail du fer et quelques objets en fer forgé.
A Paris, Au Palais, chez Guillaume Cavelier, 1605 (sic) [1723], Faux-titre, frontispice, (5), XX, 37 ff, 321P, (2) (tables) In-8, pleine basane, dos à 5 nerfs orné de fleurons, tranches rougies. Mors inférieur fendu (2cm)
Ouvrage imprimé en caractères de civilité gravés sur cuivre par Etienne de Blegny, écrivain parisien, gravé par C.A Beroy. SUIVI DE "Les Règles de l'ortografe" (sic) et d'une suite de petits traités éducatifs "convenables à de jeunes gens". Curieux et rare.
De la Demonomanie des Sorciers
Rouen, Raphaël du Petit Val, 1604. Petit in-8 de 604-(32) pp, en plein veau moucheté, dos plat, triple listel doré en encadrement des plats, coiffe supérieure usée, quelques trous de vers (reliure début XIXe).Plusieurs passages soulignés à la plume par un contemporain (p174, 159p) et quelques notes marginales, en fin de volume.Un livre d’une importance capitale, responsable de façon directe, de la mort d’un nombre considérable de sorcières et de sorciers. De sa parution en 1580 jusqu’au début du XVIIe siècle, ce fut le traité de Bodin qui, pour citer Lucien Febvre « (…) ranima les bûchers des sorcières dans toute l’Europe (…) ». Un livre paradoxal et énigmatique car l’auteur est considéré comme l’un des plus brillants esprits de son temps : on l’a nommé l’Aristote et le Montesquieu du XVIe siècle. Ce génie aurait-il par excès de crédulité cédé aux superstitions de son époque? Il n’en demeure pas moins que Bodin a mis dans la rédaction de ce livre funeste toute la persuasion et le talent dont il fit preuve dans son maître ouvrage « Les six livres de la république » Paris, 1576. « La Démonomanie des Sorciers » s’est ainsi substitué dans le monde laïc au Maleus Maleficarum et s’est imposé comme un véritable manuel lors des procès en sorcellerie. Les deux dernières éditions de format in-8 étaient ainsi imprimées en format réduit afin de pouvoir être transportées aisément et être tenues sur les genoux lors des interrogatoires ainsi qu’il était d’usage de faire avec le Maleus Maleficarum. Doté d’une table analytique, cette version comporte également la réfutation de l’ouvrage de Jean Wier qui mettait en doute la pertinence des aveux obtenus sous la torture. Les éditions successives de la « démonomanie des Sorciers » furent au fil des temps, pour des raisons évidentes, supprimées des bibliothèques publiques et privées.Toutes de nos jours sont d’une égale rareté. Cette édition imprimée à Rouen en 1608, la dernière en date, est la version la plus complète. «Une des plus rares des éditions de Bodin. Avec la ‘Refutation des opinions de Jean Wier’ à la fin (p. 523-604).» Caillet 1272.
S.l., 1668, (1) ff bl, frontispice gravé, titre, (10), 360 pp, (2) ff bl. Petit in-12 en veau blond de l'époque, dos orné de fleurons, coiffe supérieure absente, tranches dorées. Quelques défauts : manques en coiffe supérieure, le dos a été verni.
Edition originale française. Cet ouvrage de Thomas Brown (1605-1682) avait déjà été publié en latin à Londres en 1642. Tour à tour sceptique et naïf, Sir Thomas Brown est avant tout un platonicien ; le monde selon lui n'est qu'une image, une ombre de la réalité. Cette considération l'amène à pratiquer une tolérance quasi-totale, et si par instant la religion lui apporte secours et apaisement, il recours à ses bienfaits, si par contre celle-ci ne peut répondre à ses angoisses ou ses questionnements, il en appelle alors à la raison. Son livre ressemble dans une certaine mesure à une flânerie philosophique. Utilisant volontiers les associations d'idées, il explore tous les possibles qui s'offrent à son esprit. C'est pourquoi Geoffrey Keynes, dans sa bibliographie de Sir Thomas Brown publiée en 1924, qualifie l'écriture ce dernier de propos universel. Cet ouvrage, mis à l'Index par Rome et condamné au feu, figure dans le Printing and the Mind of Man sous le numéro 131.Un livre interdit et détruit, de la plus insigne rareté, dont on serait bien en peine de trouver des exemplaires passés en vente dans les dix dernières années.
Hervé Du Mesnil, 1628, (3), (8), portrait gravé de l’auteur consultant un traité d’alchimie, (14), 176 pp. In-8 relié en plein vélin de l’époque, ex-libris manuscrit « Ludovic Dolidoni 1654», manque un faux-titre.
David de Planis, dit CAMPY d'Edelphe était le médecin chirurgien attitré de Louis XIII, sa pensée originale le situe nettement dans le camp des hermétistes, inspiré par Paracelse il prétendait que les astres influaient sur l'évolution de certaines maladies. Bien que refusant le titre d'astrologue, il pratiquait manifestement la physique occulte dans la résolution des maux de ses patients, il fut le grand rival d'Ambroise Paré. Très rare, certains exemplaires possèdent un frontispice absent ici, mais complet du beau portrait de l'auteur placé en regard de la préface.
Paris, Estienne Loyson, 1659 à 1665, In-8 relié en 4 volumes en plein veau moucheté, dos plats ornés de semis d'étoiles, pièces de titre et de tomaison, dentelles, reliure époque empire, coiffe supérieure du tome I abimée.
Édition composite des Oeuvres Galantes de Cotin, précédées d'un très bel ENVOI AUTOGRAPHE de l'auteur « Mademoiselle Pinon les amours vous ont fait pour vous faire admirer et les braves partout font gloire de vous suivre ; vous en pourrez plus inspirer que vous n'en verrez dans ce livre », signé « L'hermite de Paris ».Précieux exemplaire.
Traitté de l’aiman. Divisé en deux parties.
A Amsterdam, chez Henry Westein, . 1687, Titre gravé sur cuivre, titre, 8ff , 140pp, 4ff, 1ff, 33 planches gravées sur cuivre In-12 en plein veau glacé miel, dos plat orné de fleurons, pièce de titre, plats ornés d’un triple filet doré, fines dentelles intérieures, tranches rougies, mors supérieur fendu.
Joaquim d’Alencé est un astronome est physicien né en 1640 et mort en 1707, sont traité de l’aimant est son premier ouvrage, Amsterdam 1687, et se veut exhaustif sur le phénomène du magnétisme. Très abondamment illustré de gravures sur cuivres souvent fort étranges, il traite ainsi des pôles positifs et négatifs de la répulsion et de l’attraction. De la communication de l’aimantation aux métaux . De la boussole, de ses propriétés et de ses mystères, Chapitre p48, que le centre du monde est le soleil, de quelques machines faites avec l’aimant ; de la multiplication des pôles etc. La nature du magnétisme deviendra au 18ème siècle matière à de féconds débats : les questions sur le magnétisme animal et la nature de l’électricité vont , en effet alimenter de nombreux échanges scientifiques et philosophiques notamment au siècle des lumières
La louange de la folie, traduite d'un traitté d'Erasme,
A Paris Augustin Besoigne, au Palais dans la grande Salle, devant la Cour des Aydes. M. DC. LXX., page de titre, (17), 251pp In12 en plein veau brun, dos à cinq nerfs orné, coiffes abimées, belle patine.
Dans sa dédicace a Monsieur Dalence, l'auteur précise que si Erasme consacra autrefois son ouvrage a Thomas More, il était naturel que le sien fut adressé à une personne de grande prudence (Mr Dalence était conseillé et secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses Finances). Ce singulier ouvrage, est une lointaine traduction de l'éloge de la folie d'Erasme distribué en vingt deux chapitres débutant par une définition de la folie et achevant son éloge "et prend congé de ses auditeurs". Bel exemplaire en reliure d'époque. Rare
Francofurti ad Moenum, Iacobi Porsii, Typis Erasmi Kempfferi, 1613, (12) ff., 715 pp., (8) pp. d'index, marque d'imprimeur avec adresse au lecteur au verso du dernier feuillet imprimé, (2) ff bl. Reliure de l'époque en plein vélin, tranches rougies, quelques feuillets brunis.
Seconde édition de l'ouvrage principal de Marcellus Donato, médecin mantouan, augmenté d'un 7e livre par Grégoire Horst. Donato y relate les cas les plus étranges qu'il lui a été donné d'observer, notamment dans le domaine de l'obstétrique, s'intéressant particulièrement aux phénomènes étranges : convulsion, épilepsie, miracles, manifestations surnaturelles. Horst, qui fut surnommé l'Esculape de l'Allemagne, poursuit ce propos par de nouvelles relations particulièrement centrées sur la force du psychisme : miracles inconnus de notre temps, effets admirables de l'imagination sur les femmes enceintes.
Les Causes de la Veille et du Sommeil, des Songes, & de la Vie & de la Mort
A PARIS, chez la Vefs Dominique Salis, rue saint Jean de Latran, au Lis Blanc, 25 ff, 252 ff in12 en plein veau, Edition originale de cet essais philosophique sur la veille le sommeil, les rêves la vie et la mort. Les deux plats sont ornés d'un médaillon et de filets d'encadrement, dos plat orné de fleurons et filets d’encadrement, mors légèrement usés, doré sur tranches.Exemplaire réglé tiré sur papier finAvec Ex Dono de l'auteur sur la page de titre " Monsieur, Dupleix ma faict presan de ce luivre quil menvoia Aparis au mois de may. 1606
L'ouvrage est précédé par une importante table des matières de 21 feuillets, dans les quels Scipion Dupleix expose ses thèses : "Qu'est ce que veille et sommeil, de la différence du sommeil et de l'ectase?"" D'ou est ce que procède le sommeil? "Ses propos vont de l'interrogation existentielle au propos d'une futilité parfois déconcertante. "pourquoi les paupières de nos yeux s'abattent lorsque nous dormons? Si adam dormoy, ou bien etait ce en extase lorsque dieu lui arracha une coste pour faire la femme? Les causes de la vie et de la mortCombient il y a de sortes de morts? ...Scipion Dupleix, seigneur de Clarens (1569-1661) historiographe de France et conseiller d'État, fut le précepteur d'Antoine de Bourbon-Bueil, fils légitimé de Henri IV. C'est pour cet enseignement qu'il rédigea ces cours de philosophie comprenant, notamment, ces trois traités.
Patavii (Padoue), Matthaei de Cadorinis, superiorum permisu, 1666 In-folio composé de (1bl), 4ff, 364pp, 31pp, (1bl), après la page 192, 9 grandes planches gravées sur cuivre de A à H avec revois de pages. Relié dans un plein vélin d’époque, dos orné du titre du manuscrit calligraphié à la plume en lettres gothiques « Hieronymi Fabricy Opera Chirurgica ». Les planches d’instruments chirurgicaux qui illustrent ce traité s’ouvrent sur deux spectaculaires représentations d’un exo squelette, le recto et le verso.
Cet étrange instrument orthopédique conçu pour un corps entier intégralement modulable par un jeux de visses et de molettes est une invention du padouan Angelo Carlesco, il permettait d’après son auteur de rectifier les anomalies corporelles (scolioses ou autres) et pouvait être utilisé dans la réduction des fractures. Jérôme Fabrice est le premier à avoir décrit les valvules des artères, il comptait parmi ses élèves William Harvey qui, s’appuyant sur ces observations en déduisit la nature de la circulation du sang. Un rare ouvrage dans sa première reliure aux figures parfaitement encrées.
Amsterdam [Naples], Abraham van Somerem, 1692. In-8, en plein veau brun, dos plat orné. Orné d’un frontispice et de 26 gravures sur cuivre. Le livre qui débute par une vie de Théophile Folengo illustré de son portrait est suivie de manière abrupte par le texte intégrale, il est possible que pour des questions de convenance on ait préféré ôter la page de titre pour ce livre quelque peu sulfureux.
Théophile Folengo est un moine bénédictin ayant vécu au XVIe siècle, l’édition originale de cette oeuvre ayant été imprimée pour la première fois en 1521. Créateur du genre littéraire du vers macaronique qui est un mélange de latin de cuisine et de patois toscan, Folengo laisse libre court à son imagination débridée et burlesque. Un prince et ses amis sont enfermés dans une citrouille géante, et son torturés avec des méthodes particulière ment déroutantes comme la dentisterie diabolique. Cette présente édition est illustrée de charmantes gravures naïves adaptées à l’étrangeté du texte tant par leur thèmes que par leur inventivité.
A Lyon, chez Jean Certe, rue Marciere, à la Trinité, 1676, (42) (épître dédicatoire), 342 pp., (3) (table des remèdes). In-12, pleine basane, dos à 4 nerfs orné de fleurons, tranches mouchetées, reliure de l'époque. Epidermures, coiffes manquantes, mors fendus dans leur partie supérieure.
Livre étonnant de recettes médicales populaires écrit par la mère du surintendant Fouquet. L’ouvrage, divisé en deux parties – Recettes contre les maladies externes, et recettes contre les maladies internes – est augmenté en fin d’ouvrage des « Remedes faciles pour les Pauvres, qui se peuvent faire par tout, & sans frais. Fait l’an, 1675 », dédiés à Messieurs les curés charitables.
1629 À Paris, Chez Hervé du Mesnil, (28), (22 tables), 644, (4),suivit de 39, suivit de 23 2 titres en un volume in-8, veau brun, dos à nerfs orné (reliure de l'époque). ÉDITION ORIGINALE. Quelques figures dans le texte et deux grandes planches repliées in fine "configuration des étoiles en character celeste". Quelques accidents à la reliure.
Édition originale de ce livre condamné dès sa parution par la Sorbonne, que Gaffarel dut rônier publiquement. Séduisant exemplaire complet de ses deux planches dépliantes, figurant la lecture kabbalistique des étoiles auxquel il a été joint à l'époque la rare traduction des A. R. Elcha Ben David ainsi que ses notes à la même date de 1629. Réunion rare des deux textes les plus importants de Gaffarel dans une reliure strictement contemporaine. J. Gaffarel 1600-1681. Docteur en théologie et le principal tenant de la kabbale chrétienne.L'auteur voit dans la kabbale l'explication du monde transmise par les textes avant et après l'arrivée du messie, Initié par Pique de Mirandole au quinzième siècle la Kabbale philosophique se donne pour principe de démontrer l'unité des religions monothéistes. Très violemment attaqué par les autorités de l'église, ce système philosophique est pourtant d'un réel succès en occident, plus particulièrement auprès de la cours d'Angleterre. Ses principaux représentants sont Pique de le Mirandole, Jean Rouchelin, Guillaume Postel, et Jacques Gaffarel.
Venitia, Nicolo Polo & Francesco Rampazetto, 1610., 22 pp., (28 ff. de tables), folioté 488, folioté 112. In-4, en plein vélin de l’époque, imprimé en caractère italique, pièce de titre de vélin teinté, superlibros « Carolus Casati ».
Séduisant exemplaire de cette édition du XVIIe siècle, dans une reliure en plein vélin, imprimée sur papier fin dans une élégante police italique.
Roterodami Medici Ordinarii1648 1648, 215pp, Comprenant la Dissertation de Harvey seule. Petit in 12 relié en plein maroquin rouge à grains longs, dos plat muet, tranches dorées, gardes dominotiers or et pourpre, bel exemplaire. Plaisant exemplaire en maroquin relié en ne comprenant que le texte de William Harvey (la page de titre annonce la dissertatio de corde de Jacob de Back qui ne se trouve pas dans cet exemplaire), complet de son frontispice et de ses deux célèbres planches.
Véritable tournant dans l’histoire de la médecine, la découverte de la circulation sanguine par William Harvey en 1628 a ouvert la voie à une nouvelle science, celle de la cardiologie. Cette quatrième édition, est particulièrement importante car destinée à divulguer auprès du plus grand nombre cette découverte majeure. Le format portatif Elzévirien convenant particulièrement à cette fonction. Important et rare dans cette condition.
série de 24 gravures sur 25 (manque la planche 1) de Jacques Callot, dans un tirage ancien, monté dans un carnet cousu, petit in folio à l'italienne.
Circa 1688 Manuscrit composé de 15 cahiers assemblés par des lacets et reliés entre eux par une cordelette de lin (177 feuillets in-folio (230 x 355 mm). Calligraphie très lisible, écrite à l’encre noire et à l’encre rouge, réglé au crayon en marge. Quelques déchirures, manques dans les premiers feuillets. Manuscrit très fortement raturé et surchargé. Composition - Avant-propos, 6ff.- Suivi de : « Formulaire de la profession reguliere des Chevaliers de Malte » (à l’encre rouge) 1ff.- Suivi de : « Oraisons que le prestre dit avant la profession ». En latin aux encres rouges et noires, 2ff.- Suivi de : « La forme de Donner l’ordre de Chevalerie, Les oraisons finies, le prestre commence la messe et sarreste avant levangil alors celui quy se dispose a recevoir l’habit se leve de devant l’autel, et va se mettre a genoux devant le chevalier quy la luy doit donner : pour en recevoir premierement lordre de chevalerie lequel luy dit (…), 4ff.- Suivi de : « Troisieme section contenant les paroles qui se prononcent en faisant les vœux », 1page. - suivi de : « Quatrième section contenant la forme de donner la croix et l’habit régulier de l’ordre et les oraisons quiserecitent pour conclusion de la cérémonie » 2 ff.- Suivi de : « Oraison après profession » (à genoux devant l’autel), 3ff.- Suivi de : « Reflexions dun Chevalier de Malte Religieux de l’ordre militaire des hospitaliers de Saint [Jean] de jerusalem. Sur la grandeur et les devoirs de son Etat ». 326 pages numérotées, dont les 4 derniers blancs. Le dernier marqué au verso d’une autre écriture : « Recu Ch de Malthe dan langue de provence le premier 7 bre 1572. »Défauts : Saut de pagination entre la dernière page de table marquée 293 à la partie commençant par : « réflexion d’un chevalier » paginée 303.
I – Historique de l’ordre de malte L’Ordre de chevalerie le plus ancien au monde : il fut créé en 1048. L’ordre dont le symbole est la croix blanche à huit pointes se donnera pour but la défense militaire des malades et des pèlerins lors des croisades. Sa double vocation militaire et hospitalière se verra confirmée au fil des siècles par la refonte en une seule entité des anciennes confréries de l’ordre des Templiers et des Antonins. Basé dans l’ile de Malte l’Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte eut au cours des XVIe et XVIIe siècles un rôle essentiel dans la lutte contre les Turques.Parallèlement à cette activité guerrière l’institution prit en charge les malades et lépreux qui bénéficièrent de l’expérience acquise par l’ordre des Antonins. En lutte constante contre les galères turques, l’ordre devint une puissance incontournable du bassin méditerranéen. À la fin du XVIIe siècle, le relâchement des moeurs et un certain laissé aller rendirent nécessaire une nouvelle mise au point des droits et devoirs de l’ordre. II – Texte de Jean Baptiste le Marinier de CanyC’est ce qu’entreprend en 1688 le commandeur Jean Baptiste le Marinier de Cany dans un travail intitulé « Réflexions d’un chevalier de Malte, Religieux de l’Ordre militaire des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem sur la grandeur de son état ». Ce texte, encore inédit de nos jours connaît deux versions, une italienne, une française. Le chercheur Luigi Michele de Palma a publié un article en 2019 « Jean-Baptiste Le Marinier de Cany un maestro della spiritualita giovannita » Edizioni La Villa, une analyse de la structure de ce texte fondamental concernant non seulement l’éthique et l’histoire de l’ordre mais aussi sur le rituel de l’adoubement des chevaliers. Son travail s’appuit sur l’analyse d’un manuscrit conservé à la Bibliothèque de La Valette (Libr.1416), celui ci, comprenant cinq parties, au lieu de trois dans notre exemplaire. Notre manuscrit offre en comparaison d’intéressantes variantes. Ainsi, dans la seconde partie, chaque section est précédée des phrases prononcées par le chevalier lors de sa réception ainsi que la description minutieuse de chacun des moments clefs de la cérémonie. Ces instants forts, sont dans notre manuscrit l’occasion d’en expliquer la symbolique rejoignant en cela l’exemplaire décrit par Luigi Michele de Palma de la bibliothèque de Malte. Par exemple : folio 190, « le profes donne lespée au recevant avec son fourreau en la main lui disant. (un mot rayé) à cette fin que mainteniez tout ce que vous avez promis prenez cette espée au nom du Pere, du Fils, et du Saint esprit. Ainsisoitil. »___ Des sentiments que doit inspirer un Chevalier de la manière dont on lui présente lépée »L’intégralité du déroulé de la cérémonie est également reportée en début d’ouvrage sous un titre écrit en rouge (la forme de donner l’ordre de chevalerie (…) Cette section est apparemment absente de l’exemplaire décrit par Luigi Michele de Palma. Carmen Depasquale, responsable du département français de la faculté des arts de l’université de Malte, auteur d’une thèse de doctorat en 2000 intitulé « La vie intellectuelle et culturelle des chevaliers de Malte au XVIIIe siècle », donne une description des exemplaires connus de ce texte, tous inédits, deux textes en français NLM.libr 1416 ; NLM.libr 324) Ainsi que deux versions italiennes, l’un : NLM.libr250 est comme notre exemplaire est composé des deux premières parties, l’autre : NLM.libr558 comporte les parties 3 à 5 et la table des matières. III – Remarques sur la nature de ce document Les nombreux remords, biffures, réécritures de texte sont parfois d’une importance considérable. Ils indiquent que notre manuscrit est un exemplaire de premier jet ou du moins dans un stade d’élaboration d’un texte définitif, comprenant d’amples extensions marginales possiblement intégrées au texte dans une version ultérieure. Ceci laisse à penser que ce manuscrit est vraisemblablement autographe. Une date en marge de 1688 indique par ailleurs que la rédaction de celui-ci est antérieure avec la date généralement donnée de 1689 à la version conservée à la Bibliothèque de La Valette. Les remords, salissures, taches, lignes raturées et ajouts inter-textuels ne laissent aucun doutent la nature originale de ce manuscrit. Un manuscrit du plus vif intérêt probablement autographe de Jean Baptiste le Marinier, Chevalier de Cany, qui eut un impact majeur sur l’ordre militaire des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, dans lequel se trouve minutieusement décrit le déroulé de l’adoubement des membres de l’ordre.
De rebus publicis hanseaticis tractatus generalis
Lugduni Batavorum [Leiden]Ex officina Ioannis Maire, 1630 1bl, portrait, titre gravé, faux titre, (31ff dédicace et préface), 982pp, (3ff bl)Plein vélin à recouvrements super-libros frappés à l’or sur le premier plat « IDD 1638 » dos plat, titre à l’encre, tranches bleuies, reliure d’époque. Édition originale
Johann Angelius Werdenhagen (1581-1652) philosophe, politologue et diplomate allemand. Son histoire des villes hanseatiques est son ouvrage majeur, objet de violentes critiques car suspecté de sympathie pour Jakob Böhme.Bel exemplaire en reliure contemporaine daté de cette publication qui s’ajoute à la collection des publications Elzéviriennes.
Lugd. Batav. Apud Hackios, 1672, 1 Ex-libris armorié « Jacques Vieillard », (1bl), 1 gravure en frontispice, 1 p. de titre, 6 feuillets (« Lecturis Salvere & Gaudere »), 16 feuillets (préface et divers), 1 gravure dépliante de R. de Hooge, 649 pp.... In-12, en plein vélin, dos plat orné d'un triple filet estampé à froid en tête et en queue, titre écrit à la plume.
Intéressante étude sur les cérémonies funèbres en usage chez les romains. L’ouvrage est illustré de belles gravures dépliantes hors-texte par ROMAIN DE HOOGE.
A Paris, chez Estienne Michallet, 1689, (1), (21), 425, (tables et extrait des privilèges du roi), 1 (bl) In-12, Plein veau marbré, dos à 5 nerfs ornés de fleurons (reliure d'époque)
Quatrième édition originale des Caractères de La Bruyère dont la publication s'échelonne de 1687 à 1691 (date du décès de l'auteur). Cette version augmentée en partie originale et publiée du vivant de l'auteur ne se rencontre que très rarement. Agréable exemplaire de ce grand classique.
Anvers, Ex officina Plantiniana, 1604-1606., I : 223pp, (7ff) II : 77-[6]-1bl. pages. 6 ill. dont 5 à pleine page et 2 planches dépliantes. III : 136pp (3), (1bl). pages. 1 planche double et 14 gravures in texte, parfois 2 par page. IV : 96pp,... Quatre ouvrages réunis en un volume in 4 en plein vélin rigide à recouvrements agrémenté de lacets verts, dos au titre manuscrit à la plume.Certaines pages brunies inhérent au papier utilisé mais bel exemplaire dans une reliure ancienne.Le dernier traité De Cruce est une des plus curieuses traductions de Juste Lipse, il s’agit d’une étude sur toutes les manières d’appliquer le supplice de la croix dans l’ancienne Rome.L’ouvrage est illustré de 19 impressionnantes gravures sur cuivre : crucifixion collective accompagnée d’un bûcher, de bêtes féroces, empalé.Belle édition collective, la dernière publiée du vivant de Juste LIPSE, superbement illustré de gravures sur cuivre in et hors texte.
A Paris, chez André Pralard, rue Saint Jacques, 1674, 21 ff (titre, préface, table),420 p In-12, veau brun granité, dos à 5 nerfs orné de fleurons
Édition originale, rare. EXEMPLAIRE BIEN COMPLET DE LA PETITE PLANCHE GRAVEE ( figure géométrique gravée sur cuivre)qui doit être collée à la marge extérieure de la p.64 et qui manque presque toujours. Reliure de l'époque. Quelques restaurations. Condition exceptionnelle pour cette édition originale.
Entretiens sur la Métaphysique et sur la Religion.
A Rotterdam, chez Reinier Leers, 1688., (2bl), (3) titre et table, 604 pp., (2bl). In-12, pleine basane, dos à 5 nerfs orné de fleurons, pièce de titre en maroquin rouge, tranches mouchetées en rouge, reliure d'époque. Choc à la coiffe supérieure.
Édition originale distribuée en quatorze entretiens, que Malebranche augmentera en 1703 de deux dialogues nouveaux sur la mort. Dans ces entretiens, Malebranche reprend l’argumentaire de Descartes sur la distinction de l’âme et du corps, en l’augmentant d’une réflexion sur les idées, qui seules permettent de connaître le monde.
Amsterdam: Sumptibus Andreae Frisii; Andreas Frisius. 1672, frontispice, page de titre, (3ff), 387 pp, (tables 20 ff) Petit In-4 en vélin de l'époque, dos lisse avec titre manuscrit.Très belle illustration attribuée à Christophe Criolano, illustrateur du prince Philippe d'Espagne, fils de l'empereur Charles V.Titre frontispice, 23 gravures bois pleines pages ou dépliantes, 5 vignettes in-texte.Ces figures étonnantes et incontournables représentent de scènes de lutte, natation, athlétisme,Séduisant exemplaire en vélin de l'époque de ce célèbre ouvrage illustré sur le sport.Ses figures étonnantes et incontournables représentent les combats des gladiateurs, les naumachies (impressionnante gravure dépliante de combats navals), les jeux du stade, spectaculaires représentation de gymnastes funambules, haltérophiles, lanceurs de disques, jeux de forces et d'adresses, pugilat, lutte greco-romaine, debout et au sol, ect.
A Rouen, Chez Pierre de la Motte, demeurant à la basse vieil-tour, prés la halle au blé, (1bl), (8), 480, (1bl) In-8, en plein veau porphyre, dos plat orné à la grotesque, pièce de titre de maroquin, fil doré extérieur et intérieur en encadrement des plats, tranches dorées
Edition excessivement rare des tragédies d'Antoine de Montchrestien renfermant, en plus de l'Écossaise dont le thème est relatif à Marie Stuart, une bergerie en prose, le tombeau de Barbe Guiffard et la Complainte de la ville de Rouen. Antoine de Montchrestien, né à Falaise en 1570, est considéré comme l'inventeur de l'économie politique moderne et est à ce titre reconnu comme l'un des plus importants penseurs du XVIIe siècle. Continuateur de Garnier et de Malherbe, il est le grand précurseur de Corneille et, dit-on, l'inspirateur de Jean Racine. Voué à un destin hors du commun, il meurt en 1621 égorgé dans une rue obscure près de Domfront. Ses écrits sont d'une insigne rareté.
[Manga japonais] Recueil d'estampes
(slnd) Edo period, circa 1690,-1710 Grand in 8, de 31ff cousus à la japonaise avec cordons bleus, couvertures bleu. Ouvrages relié avec un pliage spécial japonais en accordéon, illustré de magnifiques gravures sur bois sur papier de riz. pages et reliure légèrement salis et abîmées.
Nishikawa Sukenobu, dont le nom d'artiste est Sukenobu, est un artiste japonais de l'estampe et de la peinture ukiyo-e. Il acquit sa célébrité, depuis Kyoto et Osaka, par l'excellence de sa peinture, mais aussi en raison de sa production très abondante et de très haute qualité dans le domaine du livre illustré, ehon. Il inaugure une nouvelle image de la femme aux traits plus doux que chez ses contemporains, vêtues de somptueux kimonos dont il a créé les motifs à la demande de teinturiers renommés. Son influence se manifeste chez plusieurs contemporains et dans les générations suivantes, dans les figures féminines de Suzuki Harunobu et jusqu'à Kitagawa Utamaro.Il a publié, en 1738, un écrit sur la peinture le Gahō sishikihō, « Méthode de la peinture. Méthode des couleurs ».
A Paris de l’imprimerie Royale, 1676 1676, In 4 composé de : frontispice gravé sur cuivre, page de titre, 5ff, 463pp, 4ff tables et privilèges, (1bl) ; En plein veau brun marbré, orné de filets et dentelles doré en encadrement des plats, dos plat orné, pièce de titre, doré sur tranches, dentelles intérieures, gardes de papier bleu, intérieur frais, usure du mors supérieur. Frontispices de Le Brun, gravé par Leclerc.
C’est en 1673 que Louis XIV commande à Benserade Isaac une une édition illustrée des métamorphoses d’Ovide à usage du jeune Dauphin âgé de 12 ans. Il aura fallut 3 ans aux graveurs et peintres pour achever ce livre. Les 226 vignettes à l’eau forte qui ornent les rondeaux furent réalisés par Chauveau (102 planches), Lepautre (86 planches) et Leclerc (38 planches dont le frontispice). Le livre ne rencontra pas le succès escompté les gens préférant les vignettes aux rondeaux, qui furent même objet de railleries. il reste de cette aventure un très beau livre illustré débordant d’imagination. Certaines illustrations ont manifestement été choisies pour piquer la curiosité du jeune enfant : Lyncus transformé en loup cervier, Arachnée en araignée… On y rencontre moult serpents, dragons, et bêtes extraordinaires.
A Lyon, Thomas Amaulry, 1696, (8) 298 (tables : 13ff) In-8 en plein veau brun, dos à cinq nerfs orné de fleurons, pièce de titre en maroquin rouge. Page de titre bicolore, rouge et noire. Ouvrage copieusement illustré de planches gravées hors-texte et nombreux blasons sur bois dans in-texte.
Agréable édition complète de ses illustrations, du plus célèbre des ouvrages consacré à l'apprentissage de l'héraldique imaginé par le père Menestrier, sous forme de catéchisme. Qui donne un livre aussi amusant qu'instructif. Raison probable de son grand succès en librairie. Agréable exemplaire dans sa reliure d'époque, Le père Ménestrier (1631-1705) était considéré comme l'un des hommes les plus savants et comme le "philosophe des images".Son travail sur les blasons lui vaut d'être cité au titre d'écrivain remarquable par Voltaire dans Le Siècle de Louis XIV.
Les Oeuvres de Philippes des Portes Abbé de Thiron reveues et corrigées
ROUEN, imprimerie de Raphael du petit Val,
In-12 Titre gravé surmonté du portrait de l'auteur, 675 pp., 20 (poèmes, tables, tombeau de messire Des Portes, Sonnets sur la mort, Extrait du Privilège du Roy, bl.) Plein veau raciné, dos plat orné de fleurons, pièce de titre de maroquin rouge. Dernière édition des Oeuvres de Philippe Desportes revue et corrigée par Thibaut Desportes. Rare impression rouennaise suivant immédiatement l'édition parisienne.
A PARIS chez la veuve d'Abel L'Angelier et veuve de Mathieu Guillemot, (1614) corrigé à la plume 1615. Page de titre gravée, préface 8ff, 921 pp, 1 bl ; Tables 23 ff. Titre-frontispice et 68 planches gravées sur cuivre. Bandeaux et culs-de-lampe gravés sur bois et sur cuivre. 2 vignettes gravées sur cuivre.Ouvrage relié un fort volume in-folio en plein veau brun de l’époque, plats ornés d’un triple filet doré, dos à six nerfs, pièce de titre, doré sur tranches. Exemplaire aux marges exceptionnellement larges, réglées sur papier fin et doré sur tranches, portant sur la page de titre l’ex-libris manuscrit « Des livres de Claude Expilly 1619, du don de Madame L’Angelier » , augmenté d’un portrait gravé par Thomas de Leu, daté de 1596. Première reliure portant des traces d’usure. Quelques feuillets roussis. HOFER (Baroque Book Illustration) n°23.Jean-Marc Chatelain « livres d’emblèmes et de devises une anthologie » Klincksiek, n°66.
"Les tableaux de Platte Peinture" de Philostrate comptent parmi les livres baroques les plus spectaculaires du XVIIe siècle. Chaque sujet étant illustré d'une gravure sur cuivre à pleine page légendée d'une poésie. L'argument consistant en la description et au commentaire de l'image. Cette antiquitée, rêvée ainsi restituée sous forme de galerie de tableaux est mise en mot par Blaise de Vigenere, disputant ainsi la qualité de la langue à l'exubérance du trait de la gravure.Blaise de Vigenere avu publié chez Nicolas Chesneau sa traduction des images de Philostrate Lemnien en deux volumes non illustré.Le projet entrepris par Abel L'Angelier et terminé par sa veuve est extrêmement ambitieux, il s’agit d’illustrer par l’image les figures de rhétorique de Philostrate. Par ce stratagème, l’image rentre en concurrence avec le texte et s’inscrit dans une dynamique baroque qui fera de ce livre le référent d’une génération de publications sur l’ensemble du XVIIe siècle. Une dizaine d’années aura été nécessaire à la mise en place du projet. Le peintre dessinateur Antoine Caron fournit une large part des tableaux imaginaires gravés par L. Gaultier et Th. de Leu. D’autres artistes travaillants dans l’esprit de Caron furent gravés par Jaspar, Isaac et possiblement deux graveurs inconnus.L’esthétique des gravures reprend les grands principes de l’art baroque, c’est-à-dire le mouvement, le tournoiement, l’emphase, et l’usage d’images choc. Cette imagerie issue de la contreréforme s’oppose au dénuement voulu par les tenants de la religion réformée. Cet ouvrage eut ainsi un retentissement considérable et fut abondamment copié tant en emblematas qu’en art décoratif.Précieux exemplaire aux marges exceptionnelles, réglées sur papier fin et doré sur tranches, portant sur la page de titre l’ex-libris manuscrit « Des livres de Claude Expilly 1619, du don de Madame L’Angelier » , augmenté d’un portrait gravé par Thomas de Leu, daté de 1596 que Claude d’Expilly utilisa comme ex-libris dans les ouvrages de sa bibliothèque.Claude Expilly 1561-1636, avocat général au parlement de Grenoble et président du parlement du Dauphiné avait publié en 1596 chez Abel l’Angelier un recueil de poèmes dédié à Gabrielle d’Estrées illustré du portrait gravé par T. de Leu qui avait également réalisé les bandeaux et culs de lampes. La proximité du poète de cours Claude Expilly avec la maison Abel l’Angelier expliquant ainsi le don de ce magnifique ouvrage portant son ex-libris.Seconde émission d'un des principaux livres représentant l'École de Fontainebleau (la date au titre 1614 a été modifiée en 1615, mais l'achevé d'imprimer est toujours du 2 janvier 1614). Cette galerie de tableaux imaginaires donna prétexte au peintre Antoine Caron de composer une impressionnante série d'images baroques. Plusieurs fois rééditées (1617, 1619, 1630, 1637) ses planches ont servi de modèles à de nombreux artistes. Elles sont gravées par Jaspar Isaac, Léon Gaultier, Thomas de Leu et d'autres restés anonymes. Ex-libris manuscrit sur la page de titre : ''Des livres de Claude Expilly 1619. du don de Madame L'Angelier.'' Portrait gravé par Thomas de Leu que Claude Expillly utilisa souvent comme ex-libris. Claude Expilly (1561-1636) avocat général au Parlement de Grenoble (1604) et Président du Parlement du Dauphiné (1616) avait publié en 1596 chez Abel L'Angelier un recueil de poèmes dédié à Gabrielle d'Estrées.
De l'excellence des hommes contre l'égalité des sexes.
Paris, Jean Dupuis, 112 pp. 118 pp, 112 pp.Deux parties en un volume in-12, pleine basane brune, dos à quatre nerfs orné de fleurons, tranches mouchetées, manques aux coiffes, quelques usures. Reliure d’époque.
Tout aussi rare que "De l'égalité des deux sexes, discours physique et Moral" - "De l'excellence des hommes contre l'égalité des sexes" - publié à Paris en 1675, est la suite et l'amplification du premier manifeste de Poullain de la Barre, publié chez le même éditeur en 1673. Comme l'auteur le précise dès la deuxième page de sa préface, non seulement, il reste convaincu de la réalité de l'égalité entre les hommes et les femmes, mais, " il l'est plus que jamais encore". Face aux réactions vives et violentes, que provoqua la publication de son essais sur l'égalité des deux sexes il s’étonne "qu'après tant de menaces d'écrire contre l'égalité des sexes, aucun ne l'ai fait encore", l'auteur décide donc de relever le défit afin de " répondre à l'attente que ces menaces avoient données" de manière à ce que le lecteur puisse de lui même trancher le débat. C'est bien parce que nul n'a osé répondre à son placet qu’il se propose de combler cette lacune afin de constater si la thèse de la supériorité masculine sur la nature féminine peut être envisagée comme viable au regard de la raison... Mais avant de se livrer à cet exercice, l’auteur se propose d’entamer une lecture des textes saints, évangiles et pères de l'église, afin de relever la moindre allusion à une prétendue supériorité masculine. N'en trouvant aucunes traces, bien au contraire (Poullain de la Barre était théologien), il débute son ouvrage. La démonstration vire rapidement à l'absurde, ridiculisant la thèse, d’une prétendue supériorité des hommes par rapport aux femmes, et ceci dans tous les domaines de l'activité humaine. Dans le dernier chapitre, Poullain de la Barre, insiste encore sur la nature de son écrit afin de lever toute ambiguïté sur ses convictions. S'il a écrit ce pamphlet sur l‘ « excellence des hommes, contre l'égalité des sexes » ce n'a été que pour mieux connaître, faire ressortir les erreurs et les préjugés de ceux qui prétendent qu'il existe une inégalité foncière entre les hommes et les femmes.Plus encore que son précédent manifeste, ce texte ne rencontrera que haine et incompréhension. La plupart de ses détracteurs, ne prenant pas la peine de lire l'importante préface de 72 pages, se servirent au contraire de son titre provocateur afin d’en discréditer l’auteur.Encore de nos jours il n’est pas rare de lire ce contresens lorsque l’on consulte les encyclopédies de ligne au sujet de François Poullain de la Barre.Séduisant exemplaire en reliure strictement contemporaine, de ce texte novateur.
De la vie et des actions d'Alexandre Le Grand. De la traduction de M. de Vaugelas.
A Paris, Chez Louys Billaine, 1681., (10), 626 pp. In-12, plein vélin de l'époque, pièce de titre.
Frontispice gravé représentant Alexandre le Grand (2 pliures). Excellente traduction. Mention manuscrite ancienne : "Ce livre appartien à Monsieur Aobert aubergiste celui qui le trouvera et qui le rendra pas le Diable l'emportera".
La porte ouverte pour parvenir à la connoissance du PAGANISME caché.
A Amsterdam, chez Jean Schipper, 1670, Faux titre avec une belle gravure sur cuivre, titre, (6), 371 pp, tables. In quarto plein veau, dos à cinq nerfs orné de fleurons, pièce de titre en maroquin rouge, tranches mouchetés.Un livre rare et important à plusieurs titres, le pasteur néerlandais Roger (1609-1649), fut l'un des premier européen à s'intéresser non seulement aux moeurs et coutumes des indiens de de la région de Pulicat. Ce regard que l'on pourrait qualifier d'ethnologique détonne à une époque où la certitude et la prééminence de la religion chrétienne interdit toute analyse des cultures exotiques. Les gravures qui illustrent cet ouvrage sont à ce titre intéressantes et spectaculaires.
A Amsterdam, Sumptibus Andrea Frisii, 1672., Ex-libris armorié "Jacques Vieillard, (2bl), 1 gravure en frontispice, 5p ( titre et divers), 379p illustrées de gravures sur cuivre in-texte et hors texte et 4 gravures dépliantes, 20p ( Index), (1bl),... in-12, en plein vélin, dos plat, titre écrit à la plume. -
Une singulière histoire des coiffes originellement publiée en 1655 reliée avec un très curieux ouvrage sur les toges romaines. Bel exemplaire en vélin d'époque, illustré de GRAVURES PAR CORNELIUS GALLE, D'APRES LES DESSINS DE ROMAIN DE HOOGE.
A Lyon, Chez Antoine Cellier fils, 1676, (3), 238 p., (4), 249 p. In-12, en pleine basane brune, dos plat orné de fleurons (reliure pastiche ancienne)Quelques ex libris anciens sur la plage de titre. Trou de vers marginal affectant les vingt premiers feuillets.
Edition lyonnaise XVIIe des oeuvres de Théophile de Viau, incluant dans la troisième partie "le recueil de toutes les pièces faites par Theophile pendant sa prison jusqu'à sa mort". Une des dernières éditions XVIIe des oeuvres complètes de Théophile de Viau tirées à petit nombre. Les écrits de Théophile, chef de file de la pensée libertine, se rencontrent difficilement. Il est vrai que la suspicion d'hérésie plane en permanence sur ses oeuvres. Placé au Panthéon des poètes par Théophile Gautier et Stéphane Mallarmé, Théophile de Viau a conservé jusqu'à ce jour une place à part dans la littérature clandestine du XVIIe siècle.
Ioannis Pierii valeriani bellunensis, Hieroglyphica, siveDe Sacri Aegyptiorum
Coloniae Agrippinae (Cologne) , Ex Officina Hieratorum FF. Anno MDCXXI 1631 Numerous woodcut illustrations in the first part. [27ff], 760, [28ff index]; 248, [4ff index]; 21 ; 122 ; 83.Cinq textes reliés en un fort volume in quarto en plein vélin, dos à cinq nerfs, plat supérieur estampé à froid, orné d’un super-libros frappé à l’or « Pierius » et dans le cartouche centrale, l’emblème de la congrégation des jésuites « JHS » encadré de quatre lyres. Traces de fermoirs, tranches rougies, manque à la coiffe inferieure, usures et taches.
Recueil de cinq textes de Pierio Valeriano (1477-1558). La tentative de déchiffrement ou d’interprétation des Hiéroglyphes remonte au haut moyen âge (IXe siècle) mais c’est en 1422 qu’apparaît un manuscrit « L’Horapollon », ce texte semble donner la clef de cette langue mystérieuse, il s’agit bien sure d’un écrit apocryphe et fantaisiste qui cependant ouvre la voie à une abondante littérature reprenant les mystères de l’Égypte ancienne. Pierio Valeriano également connu sous le nom de Valeriano Bolzani au XVIe siècle va véritablement vulgariser l’étude des hiéroglyphes dans son œuvre majeure : Hierogliphica sive de sacri Aegyptiorum. Le texte est fantasque, décousu, mais a le mérite d’ouvrir la voie à tout un courant littéraire, occultiste, hermétique, qui a essaimé dans toute l’Europe. Les très nombreux bois, souvent étranges qui illustrent son ouvrage sont le témoin d’une fascination pour l’étrange, le monstrueux et l’hermétisme dont le charme mystérieux demeure de nos jours.
A Paris, Chez Lejay, 1769., T.1 : LXXVIII (discours préliminaire), (1) (approbation, privilège, avis au lecteur), 380 pp. Frontispice représentant Young offrant son livre à l'Eternel. 1 feuillet déboîté mais présent. T.2 : 404 pp., (1) (table).... 2 volumes in-12, plein veau marbré, petits fers en encadrement des plats, dos plat orné de fleurons, pièces de titre et de tomaison. Mors en partie fendus, coins usés, très rares rousseurs éparses en début et fin de volume. Coiffes endommagées.
Seconde édition augmentée des oeuvres de Young précédée d'une très importante préface autobiographique de Le Tourneur, et enrichie de très étranges et sombres gravures pré-romantiques de Mariller représentant Young offrant son livre à l'éternel et Young enterrant sa fille à la lueur d'une lanterne.