Deux feuillets manuscrits sur vélin fin extraits d’un bréviaire
France, vers 1450 Deux feuillets manuscrits extraits d’un calendrier extraits d’un bréviaire, comprenant les mois de mars, avril, mai, juin. En latin et en français, manuscrit décoré sur parchemin, initiales ornées et filigranéesEn tête KL à l’or sur fond rouge et bleu. Le calendrier comporte un saint par jour, écrit à l’encre brune dans une écriture batarde (transcription jointe), ayant servi de livre de raison au XVIe siècle dans la marge extérieur: - 3 mars : "Ce jour mourust feu maistre Michel Bignot conseiller du roy a Paris Seigneur du Roignant et de la Fontaine (…) et cet estein en ce jour sabemedi à sept heure au soir [1513]"Dieu eyt lame de luy en son grand mercy";- 17 mai : "Ce jour je fust marié"- 18 juin : " Ce jour fust né Janne ma fille [1520]- 29 juin : "Ce jour mourust ma femme" [1520].
Allemage XVe siècle 1501 Grande initiale A enluminée sur peau de vélin (150 x 125 mm) représentant Sain Laurent tenant son grill de la main gauche et un livre dans la main droite. Placé sur un fond rose pale orné de croisillons d'or liquide, Saint Laurent est vêtu d’une chasuble bleue orné de médaillons dorés. Bel effet de drapé servi bandes d’or ornant le vêtement.
Ensemble exceptionnel de 117 portraits de dignitaires chinois
Dynastie Qin (1853) 117 portraits à l’aquarelle et au crayon, sur papier de Chine contrecollé sur cartonmonté en soufflets (185x13mm), recto ou recto-verso, protégé par deux haies de boisvernies.Certains onglets rompus ou consolidés anciennement par du scotch.Portant au dos un timbre humide à l’encre rouge plusieurs fois répété , en haut àdroite la plupart des portraits comportent une numérotation en chinois, deux de cesportraits sont accompagnés de commentaires en chinois.
Ces portraits de dignitaires sont tous vus de face et sont traités avec unegrande minutie dans un style que l’on pourrait qualifier d’hyperréalisme.Cette suite de visages au modelé parfait, d’une présence troublante, semble se détacher de son support.Certains d’entre eux n’ont qu’une esquisse de vêtements, d’autres quelques détails de col ou de veste, qui rendent plus présents encore ces visages inconnus. L’unité de cette galerie de portraits sur l’acuité des regardsprovoquant une curieuse sensation hypnotique.On note un désir de saisir la personnalité de chacun de ces personnages :Légers sourire esquissés, moues narquoises, voire méprisantes où complices: il s’agit de portraits réalisés au naturel, non idéalisés.Des personnages semblent revenir plusieurs fois.On remarque sur certains d’entre eux de menues caractéristiques qui ont étéscrupuleusement reportées : ces visages ne sont pas idéalisés.Les boucles d’oreilles en or, les visages blanchis aux lèvres marquées d’unpoint rouge pour les femmes, certaines coiffes portant des grosses perlesindiquent une origine aristocratique.L’un de ces portraits porte une indication marginale : la femme est décritecomme portant ou devant porter une robe de soie rouge à motifs de dragonsou python doré de rang numéro 5.Ce portrait est daté de l’année de Gui Chou, qui selon le calendrier lunairechinois peut s’interpréter comme l’an 1853 ou 1913 (le calendrier cycliquedes phases de la lune faisant se répéter le nom des années tout les 60 ans estabandonné en 1911). Il semble ainsi probable que la date à retenir soit plutôtcelle de 1853.Un nom apparaît, celui de «Ji Yuan Xiao», pourrait être celui du peintre.Une date évoque le nouvel an chinois ainsi qu’une adresse mais aucuneindication géographique.Le timbre humide au dos des peintures peut se lire : cabinet Song Yun. La fonction de ces portraits est incertaine mais il est tentant d’imaginerqu’ils proviennent des archives d’une officine spécialisée dans la réalisationde portraits d’ancêtres ou bien de portraits commandités pour d’autresfonctions.On sait que les portraits en pieds d’ancêtres revêtaient une grandeimportance dans la Chine ancienne. Protecteurs de la maison, ils se devaientd’être les plus ressemblants possibles afin d’éviter qu’un esprit approchantvienne incarner l’image.Le sentiment que génère ce magnifique document est proche du troubleque l’on ressent à la vue des portraits du Fayoum si l’on considère que lafonction de ces portraits est de garder pour l’éternité la personnalité et l’âmed’un défunt.En 2017 le Saatliche Museen de Berlin a pour la première fois réuni unensemble de portraits chinois provenant des plus importantes collectionsmondiales des musées européen et américain. Il y est exposé une galerie deportraits de même nature que notre ensemble bien que moins volumineuse.La présentation de l’exposition, toujours visible sur internet rend biencompte de l’extraordinaire présence de ces portraits énigmatiques.Pièce unique
Feuillet manuscrit extrait d’un bréviaire
France, vers 1450 Feuillet extrait d’un bréviaire, sur vélin très fin (veau mort né d’époque). Dimensions du feuillet : 110 x 152 mm.Espace occupé par l’écriture : 90x70 mm.34 lignes par pages sur deux colonnes, manuscrit à l’encre noire, orné de 45 initiales peintes en bleu filigranées à l’encre rouge, et alternativement, à l’or à la feuille filigranées de bleu.
Feuillet Manuscrit sur vélin, extrait d’un Missel
Premier tiers du XVe siècle (1420) Folioté 165 à l’encre rougeUn feuillet, recto-verso sur peau de vélin extrait d’un grand Missel.23 lignes par pages sur deux colonnes en écriture gothique, aux encres rouges et noires, réglures à l’encre rouge. Dimensions du feuillet 264 x 350 mm.Agrémenté de 8 grandes initiales occupants de 2 à 4 lignes de texte, alternativement peintes en bleu et rouge, très finement filigranées aux encres de couleurs avec prolongation marginales. Un extrait des actes des apôtres. Une splendide page ornée de 8 très grandes initiales courant sur plusieurs lignes dont un S bicolore très ornementé. Le filigraniste de grand talent a fait montre d’une virtuosité remarquable s’amusant à poursuivre dans les marges sa composition d’arabesques folles du plus bel effet.
Feuillet Manuscrit sur vélin, extrait d’un Missel
Premier tiers du XVe siècle (1420) 1572 Folioté 157 à l’encre rouge. Un feuillet, recto verso (264 x 350 mm) sur peau de vélin extrait d’un grand Missel.23 lignes par pages sur deux colonnes en écriture gothique, aux encres rouges et noires, réglures à l’encre. Orné de 6 grandes initiales occupants de 2 à 4 lignes de texte, alternativement peintes en bleu et rouge, très finement filigranées aux encres de couleurs avec prolongation marginales. Rogation et extrait des évangiles selon Saint Luc.
s.l.n.d, circa 1740, Manuscrit de 190 feuillets environ, avec de très nombreuses planches aquarellées, certaines repliées. In 12 dans une reliure pastiche en plein veau fauve sur lequel on a recollé le dos originale à cinq nerfs orné de fleurons, pèce de titre. Le manuscrit a subit l’eau en marge et tranches mais les aquarelles ont été épargnées Manuscrit portant sur la pièce de titre « Artillerie » et en marge de la première page « « Ce livre pratique (usage) de génie et d’artillerie est à Benjamin Thuringer lieutenant de sapeurs-mineurs »
Un manuscrit très soigné illustré d’aquarelles débutant par différents types de bois de remontage suivit des types de charrettes, d’équipages, caissons pour les missions affûts de mortier, ferrures etcSuivie de la description des types d'échelles, de harnais, équipements de cheval, colliers, mors, sellettes, harnais de mules, Suivit des types de grenades et fusées, collectes du salpêtre, préparation et raffinage Suivit d’un traité sur les différents types de qualités du salpêtre, du soufre, du charbon, des différents types de poix, de goudrons. Suivit d'un traité des balles à feu qui sont des sortes de grenades aquatiques, baguettes de fusées et chapelets de bombes. Dans les artifices, un étonnant et foudroyant baril plein de bombes. Le tout est agrémenté de petits instruments illustrés, gamelle, mortier, pinceau, tamis, ciseaux lanternes etc. Suivit des conception des cartouches ou fusées volantes Suivit d’un traité de feux d’artifice, et fusées diverses, girandoles ou saucisses volantes. Très joliment illustré suivit sans véritable césures d’un traité des grenades et ustensiles de levage pour canons, bateaux , civières à bombes, hottes de sapeurs, manches, pioches, serpes et toutes sortes d’outils à charons de charpentier, scies , rabots et autres vilebrequin, outils de tonneliers, de chaudronniers, Et en fin de volume et long traité illustré de très belles aquarelles sur les différents fusils et mécanismes de pistolets et armes à feu. Pour finir un traité sur la poudre.Beau et unique document malgré quelques atteintes et usures
Livre d’heures à l’usage de Rouen Vers 1460
1460 Manuscrit sur vélin 115 feuillets (183 x 125 mm), 16 lignes par page.Reliure en pleine peau de daim brune décorée en à froid, fermoirs et écoinçons en argent (reliure moderne).Manuscrit illustré de sept peintures.L’entame des sections n’ayant pas de peintures est marquée par de luxueuses marges fleuries encadrant une importante initiale travaillée à l’or à la feuille, le manuscrit est complet.Écriture gothique à l’encre noire, les initiales rehaussées d’un discret trait miel.Et pour les débuts de chapitres des initiales dorées à la feuille, aux gouaches bleues et rouges rehaussées d’un très fin jeu de filets de gouaches blanches.Les bouts de lignes sont tous ornés de motifs géométriques bleus et rouges rehaussés d’or à la feuille.
Composition :Texte :– Fol. 1 à 12 : Calendrier à l’usage d’EvreuxEn latin à la gouache rouge, bleue et à l’orCalendrier dans lequel on relève :– les reliques de Sainte Anne, le 30 Janvier– Saint Ausbert , le 9 février,– Saint Aquilain d’Évreux, le 29 mars– Saint Leufroy, le 2 mai et 21 Juin (Evreux)– Saint Godart, 8 juin– Saint Taurin (premier évêque d’Évreux), le 11 août– Sainte Wandrillie, 23 Juillet– Fol. 13 à 17 : Extraits des évangiles– Fol. 18 à 20 : Obecro te– Fol. 21 à 24 : O intemerata– Fol. 25 à 60 : Heures de la ViergeLes antiennes et capitules des offices de prime et de none désignent l’usage de Rouen :Prime : – Ant : Maria virgo assumpta est– Cap : Per te dei genitrixNone : – Ant. : Pulchra es et decora– Cap : Et radicavi– Fol. 61 à 72 : Psaumes pénitentiaux– Fol. 73 à 75 : Litanie des saints– Fol. 76 à 78 : Heures abrégées de la Croix– Fol. 79 à 82 : Heures abrégées du Saint Esprit– Fol. 83 à 107: Office des morts en neuf leçonsLes réponses et versets désignent l’office des morts à l’usage de Rouen (d’après les tables de Knid Ottosen).– Fol. 108 à 112 : Prières en français « les quinze joyes ntre dame »– Fol. 112 verso à 115 : « les VII rqst » ( Les sept requêtes)Décorations et PeinturesCe gracieux manuscrit est illustré de sept grandes peintures à pleines pages placées dans des encadrements cintrés. Les trois marges décorées à motifs d’acanthes, fleurs, fruits, vasques, œillets etc.Mêlant l’or à la feuille, l’or liquide, le vert tendre, le rouge et le bleu.Descriptions des peintures :– Les évangélistes : Jean, Matthieu, Luc et Marc.Assemblés sur une même page comme il est de coutumes dans les manuscrits rouennais, chaque évangéliste est accompagné de son attribut.– L’AnnonciationMarie est agenouillée sous un dais, à sa droite l’ange Gabriel déploie un phylactère sur lequel est inscrit « Ave Maria gracia plena ».Au sol se trouvent trois lys blanc, par un vitrail dardent des rayons d’or accompagnés d’une colombe.– La NativitéLa Vierge en prière est accompagnée de Joseph tenant un cierge allumé à la main.Le petit Jesus est au sol accompagné du bœuf et de l’âne.L’étable stylisée laisse apparaître un paysage boisé percé de rais d’or.Le visage de la Vierge ainsi que celui de Joseph, délicatement ombré sont d’une grande élégance.– David en prièreLe roi David dont la lyre et la couronne sont posées à ses pieds prie le Seigneur qui lui apparaît dans le ciel.Au-delà d’un dais pourpre décoré d’or se trouve un château-fort entouré de bosquets et de chemins. Belle expression de visage.– La CrucifixionLe Christ en croix est peint de manière réaliste, ses mains et avant bras saignent abondamment, le sang gicle de ses flancs et ruisselle de ses pieds le long du bois de la croix. De part et d’autre Marie et Jean se détachent sur un fond de campagne arborée. Le haut de la croix est partagé entre la nuit étoilée et le lever du jour.– La descente de l’Esprit SaintCette très belle peinture a été l’objet d’un soin particulier, la Vierge en majesté assise sur un trône est surmontée de la Colombe environnée de rayons d’or, qui distribue des flammes.Les apôtres situés de part et d’autre de la Vierge sont en discussion comme l’indique leur gestuelle. Saint Pierre et Saint Jean se tiennent aux côtés de la Vierge.Les visages de chacun expriment la complexité de la scène. La palette composée de pourpre, bleu, vert émeraude, gris ardoise soutient admirablement le jeu des auréoles dorées à la feuille.– L’office des mortsL’office est illustré par un enterrement à l’intérieur d’une église.Le défunt est posé sur un catafalque, un groupe de trois prêtres fait face en second plan à la masse noire de trois pleurants.CommentaireLes peintures qui ornent ce manuscrit sont l’œuvre d’un atelier du Maître de l’échevinage de Rouen dont la première manière, vers 1460, est encore tributaire de son immédiat prédécesseur et concurrent le Maître de Talbot.Il est intéressant de rapprocher le traitement du David en prière de la même illustration ornant le manuscrit du Maître de l’échevinage de Rouen (se trouvant à Aix-en-Provence – BM – ms. 0022).La disposition spatiale, la palette et le dessin relevant manifestement des mêmes modèles mais avec une intéressante liberté d’interprétation.Le Christ en croix particulièrement pathétique est un archétype que l’on retrouve aussi bien dans les productions du maitre de Talbot que du Maître de l’échevinage de Rouen.On peut dire ainsi que le peintre de ce manuscrit représente un courant transitoire entre ces deux écoles qui dominent au tournant du XVe siècle la production normande.La peinture illustrant les heures du Saint Esprit, d’une remarquable finesse d’exécution tant du point de vue du dessin que de l’harmonie des couleurs, est en tous points remarquable.
Livre manuscrit, De la correction des mœurs
cicra 1770., In 12 en plein maroquin rouge, dos plat orné de fleurons, pièce de titre, les plats supérieurs et inferieurs sont encadrés de dentelles et de fleurons dans les angles, tranches dorés, dentelles intérieurs, pages de gardes ornés d’un motif d’étoiles en or liquide. Manuscrit d’une fine écriture légèrement italique, soignée et régulière, d’une encre sépia. 1b, page de titre, 203pp, 6b
Surprenant manuscrit rédigé par le directeur de conscience janséniste pour une aristocrate de la cours. Un intéressant et rare manifeste janséniste, détaillant dans les moindres détails la conduite à tenir pour se préserver des tentations du monde, grâce à une rigueur de pensée et d’action poussée à son extrême. Le prélat conseille ainsi pour empêcher le dérèglement des sens préconise d’éviter l’utilisation de parfums et savons. Sont banni également toute musique ou chants, pouvant enflammer l’imagination, toute lecture ou rêverie s’écartant de la prière et de la dévotion.Charmant et précieux manuscrit en plein maroquin, provenant de la bibliothèque du grand bibliophile Lucien Graux.
Manuscrit - Contrat de Mariage
1604, 585 mm x 780 mm. Rédigé sur une peau de vélin non taillée. Conservé dans son écrin de chêne rougi, 920 mm x 200 mm.
Contrat de mariage, daté 1604. Contrat de mariage entre Jean de la Courtoisie et Antoinette de Peyrelongue. 585 mm x 780 mm. Rédigé sur une peau de vélin non taillée. Conservé dans son écrin de chêne rougi, 920 mm x 200 mm. Le coffret est taillée en un seul bloc, et est surmontée de son couvercle d'origine, relié à l'ensemble par trois lanières de cuir (refaites au XIXe s.). Très bel objet provenant d'une collection particulière du Sud de la France.
Manuscrit originale d'un roman inédit dans le style « troubadour »
circa 1890, 500pp Charmant manuscrit illustré d’aquarelles originales, de lettrines et dessins, dans une reliure en velours ancien à l’imitation des reliures médiévales. Dans une petite écriture en premier jet.
Miniature italienne sur vélin, XIVe siècle
Belle et fraîche miniature (à vue : 7 x 7 cm) extraite d’un antiphonaire italien. Italie du Nord, dernier tiers du XIVe siècle.Le personnage se situe dans une grande initiale très abondamment rehaussée d’or à la feuille.Belle composition, dans un parfait état de conservation.
1869, Deux volumes in4 demi-vélin, dos plat pièce de titre en maroquin tabac, papier fin, abondemment truffé de courrier et documents originaux récoltés par l’auteur de cette recherche. TI : 322pp ; TII : 273pp
Un passionnant et méticuleux travail de recherche directement puisé sur les documents originaux ou recueillis auprès des témoins oculaires des évènements. L’ensemble de ces pièces inédites conservées par le Docteur Lucien Graux sur cette période douloureuse de notre histoire est d’un intérêt historique évident. Et apporte à ce débat, toujours vif, des éléments de réponse. L’auteur Louis BONDU historien, spécialiste des guerres de Vendée a entrepris un ambitieux travail de reconstitution historique sur la réalité des massacres perpétrés en Vendée sous la révolution : reconstitution des faits d’après les témoignages de témoins oculaires recueillis dans les années 1840 ; confrontation des contradictions et invraisemblances afin de démêler le vrai du faux, tel est le travail auquel l’historien s'est livré durant de nombreuses années. La plupart des documents contenus dans ces deux volumes concernent le seul rapport officiel commandé en décembre 1793 par l'Assemblée nationale sur la réalité des massacres du Mans. Ce rapport forcément partial ne fut jamais publié dans son intégralité, donnant lieu à toutes les polémiques passionnées que l’on peut imaginer. Au long de plus de 200 documents, que Louis Bondu a patiemment recopié ou inséré dans ces albums, se dessinent les contours d’une réalité douloureuse. Combien de femmes, d’enfants massacrés au Mans ? Combien de morts de maladie et de faim ? Combien de morts républicains ? Qu’est-il advenu des blessés ? y a t-il eu véritablement massacre dans les hôpitaux ? Les femmes furent-elles fusillées par paquets de trente ? Qu’en est-il de la réalité des tortures infligées de part et d’autre ? Autant de questions que Louis BONDU décida d’affronter et auxquelles il tenta de répondre avant que « des évènements » extérieurs ne l’empêchent de publier ses travaux. Ce passionnant ensemble conservé dans une demi-reliure de vélin blanc, provient des archives du Docteur Lucien Graux, célèbre bibliophile et collectionneur français décédé sous l’occupation.
GRISELIDIS, Mystere - Gouaches. Aquarelles. Lettres ornees & ecriture par Serge Beaune
1920, En feuilles (232 x 250 mm) sous un portefeuille. 153 feuillets.Sur japon nacre, chaque feuillet manuscrit recto verso est execute sur papier japon nacre a fort grammage et se compose d’un texte manuscrit a l’imitation de l’ancien encadre de compositions art nouveau, bandeaux, culs de lampes et motifs.Les motifs decoratifs a theme animalier ou abstrait, pour certains s’inspirent de l’art roman, d’autres de themes egyptiens et orientaux.Bien qu’uniforme dans l’esprit les themes changent subtilement d’une page a l’autre en changeant de couleurs d’une scene a l’autre. Chaque initiale du texte et le nom des personnages est peint en rouge.Chaque scene (en moyenne toutes les deux et trois pages, parfois moins) s’ouvre par une peinture occupant la moitie de l’espace dans une demi ogive, realisee a la gouache puis vernie.Les ornements etant peints dans une technique mixte gouache et aquarelle.La tonalite de l’ouvrage joue sur les clairs obscurs et privilegie les scenes de nuit ou d’interieurs eclairees par des lanternes et flambeaux.Ces scenes alternent des paysages crepusculaires.Ouvrage date et signe en fin d’ouvrage « Termine le 23 mars 1920, Serge Beaune »
Cet exemplaire unique, fruit de six ans de travail est l’œuvre de Serge Beaune, peintre symboliste representant de la tendance art nouveau, ami de Roche Grosse. Illustrateur et affichiste il a collabore et illustre plusieurs ouvrages d’Anatole France, Francis Carco, Pierre Louys, Remy de Gourmont et Charles Baudelaire.Il collabore regulierement dans le journal l’illustration pour les numeros de noel. En 1926 il cesse son activite de peintre et devient imprimeur.Ce livre unique est a rapprocher d’un autre travail, sur un texte de Pierre Louys «Chrysis ou la ceremonie matinale» qui se trouve de nos jours a Lisbonne dans la prestigieuse collection du musee de la Fondation Calouste Gulbenkian. Calouste Gulbenkian (1869- 1955) , financier armenien et esthete, etait connu pour l’exigence de ses choix, ses moyens financiers lui permettant d’acquerir les plus belles pieces proposees sur le marche, il acquit les manuscrits anciens les plus precieux de son temps, ainsi que les œuvres art nouveau les plus recherchees. Ce collectionneur de genie, etait un des plus grands bibliophile de son temps, il chassait avec la meme passion les manuscrits medievaux et les reliures art deco, sa devise «The best or nothing» s’adapte particulierement au travail de Serge Beaune.Donne en 1891 la piece Griselidis fut interprete au Francais et rencontra un vif succes, les roles principaux etaient tenus Madame Bartet dans le role de la marquise de Salus et Coquelin Cadet dans le role du diable. Quelques annees plus tard Jules Massenet adapta la piece a l’opera.