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« Ordinaire à chiffrer, Toscane 1750 »

Deux documents in-plano (61 x 49 cm) en partie imprimé et manuscrite sur papier fort .

La première partie du document « l’Ordinaire à chiffrer », listant les mots, noms propres, syllabes, chiffres (ect.) classés par ordre alphabétiques, avec leur équivalent en chiffres écrits à la plume ; et pour l’autre document qui en est le complément indispensables « l’Ordinaire à déchiffrer » classé de 1 à 1200, en partie imprimée, avec les correspondances manuscrites en vis à vis. Cet ingénieux système de chiffrage « incassable » tant qu’on en possède pas la clef, est resté en usage dans tous les gouvernements et armées jusqu’à la guerre de 1945. Très rare document confidentiel, destiné aux ambassades et courrier sensibles du royaume de France.

Aubin

Cruels effets de la Vengeance du Cardinal de Richelieu, ou Histoire des Diables de Loudun ou de la Possession des Religieuses Ursulines, et de la condamnation et du supplice d'Urbin Grandier, curé de la même ville.

A Amsterdam, Aux dépens d’Etienne Roger, chez qui l’on trouve un assortiment général de Musique Frontispice, page de titre (1) 378 pp (3) In-12 en plein veau brun dos à cinq nerfs, pièce de titre, mors supérieur fendu dans sa partie basse, page de titre bicolore, taché d’encre.

La possession du couvent des Ursulines de Loudun est le 2è cas d'infection démoniaque relevé dans une communauté religieuse. La violence de ces manifestations provoqua la stupeur et la curiosité morbide de la classe dirigeante : cette fois-ci, le diable s'attaquait directement aux filles de la noblesse et à l'institution religieuse. Vinrent se mêler à cela des enjeux politiques opposant le pouvoir central aux prétentions d'indépendance de certaines cités. Ce mélange détonant aboutit à la destruction des fortifications de la ville, au supplice et mise à mort sur le bûcher d'Urbin Grandier. Le retentissement de la possession des Ursulines de Loudun eut des conséquences inattendues ; le pouvoir de l'inquisition venait en effet de frapper le cœur de la noblesse, en s'attaquant au pouvoir et à l'institution religieuse, elle se condamnait elle-même.

BEUVELLET (Matthieu)

[Exorcisme] Meditations sur les principales Veritez chétiennes et Ecclesis-astiques... composées pour l'usage de Seminaire établi par Monseigneur l'Archevêque de Paris, en l'Eglise Paroissiale de S.Nicolas de Chardonnet.

Lyon, Jean Goy, 1690., (24), 358, (10) ; (16), 367, (13) ; (8), 228, (8) pages Trois tomes en un volume in-4 relié en pleine basane de l'époque, dos à cinq nerfs orné.

Intéressant ouvrage et rare édition dans laquelle on trouve tout un chapitre sur l'exorcisme et de "la manière d'exorciser les Possedez." Une méditation "concerne le dommage qu'apporte la Curiosité dans Sciences" et "les moyens de remédier à ce mal" ... "Si le possedé blaspheme & dit des vileniez " ; "S'il est élevé en l'air" ; "S'il parle des langues inconnues" (...)

Biringuccio (Vannuccio)

Pirotechnia del Signor Vannuccio Biringuccio, senese, Nella quale fi tratta non folo della diuersita delle Minere, ma anco di quanto si ricerca alla pratica di esse, e che s'appartiene all'arte della susione, o getto de Metalli. (...)

In Bologna, per Giosesso Longhi, 1678., (15), 630 p. Petit in-8, demi-basane brune, dos plat orné, reliure moderne.

illustré de nombreuses gravures sur bois dans le texte. Bonne édition de ce célèbre traité de métallurgie dédié à Giuseppe Montecuccoli (ed. originale : 1540).Premier et important traité sur l'art métallurgique, par Vannuccio Biringuccio (1480-1539). Illustré de nombreuses gravures sur bois à mi ou tiers de page représentant tous les instruments nécessaires à la forge et au travail des métaux. Certaines figures, plus techniques, reproduisent les différentes sortes de moules métallurgiques, des cornues et divers ustensiles à l'usage de distillation. La dernière section montre les gestes du travail du fer et quelques objets en fer forgé.

BODIN Angevin (Jean)

De la Demonomanie des Sorciers

Rouen, Raphaël du Petit Val, 1604. Petit in-8 de 604-(32) pp, en plein veau moucheté, dos plat, triple listel doré en encadrement des plats, coiffe supérieure usée, quelques trous de vers (reliure début XIXe).Plusieurs passages soulignés à la plume par un contemporain (p174, 159p) et quelques notes marginales, en fin de volume.Un livre d’une importance capitale, responsable de façon directe, de la mort d’un nombre considérable de sorcières et de sorciers. De sa parution en 1580 jusqu’au début du XVIIe siècle, ce fut le traité de Bodin qui, pour citer Lucien Febvre « (…) ranima les bûchers des sorcières dans toute l’Europe (…) ». Un livre paradoxal et énigmatique car l’auteur est considéré comme l’un des plus brillants esprits de son temps : on l’a nommé l’Aristote et le Montesquieu du XVIe siècle. Ce génie aurait-il par excès de crédulité cédé aux superstitions de son époque? Il n’en demeure pas moins que Bodin a mis dans la rédaction de ce livre funeste toute la persuasion et le talent dont il fit preuve dans son maître ouvrage « Les six livres de la république » Paris, 1576. « La Démonomanie des Sorciers » s’est ainsi substitué dans le monde laïc au Maleus Maleficarum et s’est imposé comme un véritable manuel lors des procès en sorcellerie. Les deux dernières éditions de format in-8 étaient ainsi imprimées en format réduit afin de pouvoir être transportées aisément et être tenues sur les genoux lors des interrogatoires ainsi qu’il était d’usage de faire avec le Maleus Maleficarum. Doté d’une table analytique, cette version comporte également la réfutation de l’ouvrage de Jean Wier qui mettait en doute la pertinence des aveux obtenus sous la torture. Les éditions successives de la « démonomanie des Sorciers » furent au fil des temps, pour des raisons évidentes, supprimées des bibliothèques publiques et privées.Toutes de nos jours sont d’une égale rareté. Cette édition imprimée à Rouen en 1608, la dernière en date, est la version la plus complète. «Une des plus rares des éditions de Bodin. Avec la ‘Refutation des opinions de Jean Wier’ à la fin (p. 523-604).» Caillet 1272.

Campy (David de Planis, dit d'Edelphe)

L’hydre morbifique exterminé par l’hercule chimique, ou les sept Maladies tenuës pour incurables jusques à présent, renduës guérissables par l’Art Chimique Médical, où est traictées briefvement de leur définition, causes, différences, signes,

Hervé Du Mesnil, 1628, (3), (8), portrait gravé de l’auteur consultant un traité d’alchimie, (14), 176 pp. In-8 relié en plein vélin de l’époque, ex-libris manuscrit « Ludovic Dolidoni 1654», manque un faux-titre.

David de Planis, dit CAMPY d'Edelphe était le médecin chirurgien attitré de Louis XIII, sa pensée originale le situe nettement dans le camp des hermétistes, inspiré par Paracelse il prétendait que les astres influaient sur l'évolution de certaines maladies. Bien que refusant le titre d'astrologue, il pratiquait manifestement la physique occulte dans la résolution des maux de ses patients, il fut le grand rival d'Ambroise Paré. Très rare, certains exemplaires possèdent un frontispice absent ici, mais complet du beau portrait de l'auteur placé en regard de la préface.

CAUZONS (Thomas de)

La magie et la sorcellerie en France

Libraire Dobron Ainé, Paris, circa 1905, Tome seul : couverture, faux titre, titre, (15ff), 426 pp. In-8 demi maroquin rouge, dos plat titre et auteur frappés, plats et gardes rouges mouchetés d'or, couverture conservée, non ébarbé.

Tome seul contenant les Origines de la sorcellerie, Le pouvoir des esprits, Le pouvoir des sorciers, ainsi que Le peuple et l'église. Livre important sur l'histoire de la sorcellerie, Dobron cite: « la seule histoire vraiment complète qui ait été écrite sur la sorcellerie. Étonnamment documentée, elle forme, en outre, une véritable bibliographie de la question. » Thomas de Cauzon a également écrit des ouvrages sur l'histoire de l'inquisition en France et les Vaudois.

De Foe, (Daniel)

Histoire du Diable, traduite de l'anglois, contenant un détail des circonstances, où il s'est trouvé depuis son bannissement du Ciel, jusqu'à la création de l'Homme : avec quelques Réflexions sur les Erreurs de certains Auteurs, touchant la Raison & la Manière de sa chute;

A Amsterdam, aux dépens de la compagnie, 1729, 1729 6 feuillets (Préface et table), 264p, frontispice, 3 feuillets (titre et table), 302p 2 tomes en 1 volume. Le frontispice gravé, qui devrait se trouver en tête de volume a été déplacé en vis à vis de la page de titre du tome second. Il représente les victoires que le diable a remporté sur le genre humain. In-12, demi-reliure basane brune avec coins, tranches mouchetées, dos plat avec quelques manques, pièce de titre en maroquin rouge. Reliure anglaise d'époque, éclats et manques.

Tome Premier, Contenant un Détail des circonstances, où il s'est trouvé, depuis son bannissement du Ciel, jusqu'à la Création de l'Homme: Avec quelques réflexions sur les Erreurs de certains Auteurs, touchant la Raison & la Manière de sa Chute. Tome Second, Qui traite de la Conduite qu'il a tenue jusqu'à présent, & des moëns dont il se sert pour venir à bout de ses Desseins.Daniel de Foe, démontre dans cet ouvrage polémique, que le diable aux pieds fourchus n'existe pas, cependant il va reconnaître la puissance de l'empire du mal. Il est parfois puissant, parfois poussif, le diable de De Foe est bien présent dans les différentes phases de l'évolution humaine. Les croisades sont un excellant exemple du dévoiement de la parole divine et De Foe y voit la la preuve de son existence. On comprends que l'église catholique n'ait pas du tout apprécié ce point de vue : en conséquence le livre fut mis à l'index et condamné au feu par la Cour de Rome le 29 avril 1744, ce qui pour ce type d'ouvrage est un destin assez logique. Traduction de l'History of the Devil, de Daniel de Foe. Porte l'Ex libris de la Bibliothèque Baldigiani. Très rare

DES CAURRES (Jean)

ŒUVRES MORALES ET DIVERSIFIEES EN HISTOIRES, PLEINES DE BEAUX EXEMPLES, enrichies d’enseignements vertueux & embellies de plusieurs sentences & discours. Le tout tiré des plus signalez & remarquables autheurs grecs, latins...

PARIS, Guillaume de La NOUË, 1584., Un fort volume, in-8 (180 x 115 mm), de (12) ff., 654 ff., (1) p., (10) ff., Reliure en plein veau fauve, dos muet à quatre nerfs orné au petit fer, plats frappés d’un médaillon central et d’un triple listel en à froid, fleurons dorés en angles, tranches jaspées. Reliure dont le dos a été restauré à l’imitation de l’ancien et plats d’origine conservés. Portait gravé de l’auteur. Illustré de trois étranges bois hors texte : « Figure de la création du monde », « Figure de titubation du firmament », Figure des saisons et Aages du monde ».

Un imposant volume aussi étrange que rare traitant de tout les sujets en rapport à l’occulte (démons, magie, phénomènes étranges et surnaturels, astronomie, légendes extraordinaires) le tout accompagné de curieuses remarques les usages de la vie commune « s’il faut philosopher à table avec preuve que l’œil est messager d’amour », « du combat en camps clos », « de la salamandre », « de la beauté », « que la barbe est la principale marque de l’homme », « l’Histoire admirable d’une jeune fille du costé de la quelle on tira un cousteau », « des bordeaux et de la bordellerie et paillardise qui jadis ont testé au Tabernacle et au Temple d’Israel » … Caillet, 3027 signale ce livre comme “Ouvrage très curieux et peu connu”.rovenant de la bibliothèque d’ Eric Gruaz.

GAFFAREL (Jacques)

Curiositez inouyes, sur la sculpture talismanique des Persans, horoscope des Patriarches, et lecture des estoilles [...] suivit de sive De fine mundi A. R. Elcha Ben David ex hebraeo in latinum interprete Iacobo Gaffarello suivit de Note In R.

1629 À Paris, Chez Hervé du Mesnil, (28), (22 tables), 644, (4),suivit de 39, suivit de 23 2 titres en un volume in-8, veau brun, dos à nerfs orné (reliure de l'époque). ÉDITION ORIGINALE. Quelques figures dans le texte et deux grandes planches repliées in fine "configuration des étoiles en character celeste". Quelques accidents à la reliure.

Édition originale de ce livre condamné dès sa parution par la Sorbonne, que Gaffarel dut rônier publiquement. Séduisant exemplaire complet de ses deux planches dépliantes, figurant la lecture kabbalistique des étoiles auxquel il a été joint à l'époque la rare traduction des A. R. Elcha Ben David ainsi que ses notes à la même date de 1629. Réunion rare des deux textes les plus importants de Gaffarel dans une reliure strictement contemporaine. J. Gaffarel 1600-1681. Docteur en théologie et le principal tenant de la kabbale chrétienne.L'auteur voit dans la kabbale l'explication du monde transmise par les textes avant et après l'arrivée du messie, Initié par Pique de Mirandole au quinzième siècle la Kabbale philosophique se donne pour principe de démontrer l'unité des religions monothéistes. Très violemment attaqué par les autorités de l'église, ce système philosophique est pourtant d'un réel succès en occident, plus particulièrement auprès de la cours d'Angleterre. Ses principaux représentants sont Pique de le Mirandole, Jean Rouchelin, Guillaume Postel, et Jacques Gaffarel.

MORELLET, André (1727-1819)

Le manuel des Inquisiteurs à l'usage des inquisitions d'Espagne & du Portugal ou Abrégé de l'ouvrage intitulé : Directorieum Inquisitorum, composé vers 1358 par Nicolas Eymeric. Grand inquisiteur dans le royaume d'Arragon.

A Lisbonne, 198 pp In-12 plein veau marbré, dos plat orné de fleurons, pièce de titre en maroquin, tranches rouges. Reliure d'époque légèrement frottée. Bel exemplaire de ce livre interdit.

C'est à l’âge de 25 ans que le jeune abbé Morellet décida de publier ce texte courageux destiné à rendre public l'horreur des procès de la sinistre institution. Il du pour ce faire, réduire en un court texte, traduit pour la première fois en français l'énorme "Directorium Inquisitorium" du grand inquisiteur Aragon Nicolas Eymeric. L'ouvrage fut mis à l'index et condamné au feu en 1764. Le post scriptom de l'éditeur résume très bien le propos de ce livre : "Il se trouvera peut être des personnes honnêtes et des âmes sensibles qui nous blâmeront d'avoir mis sous leurs yeux les tableaux affreux que nous venons de présenter; elles demanderont quel avantage ou quel plaisir on peut trouver à arrêter ses regards sur des objets aussi révoltants. Pour repousser ces reproches, il nous suffira de remarquer que c'est précisément parce que ces tableaux sont révoltants, qu'il est necessaire de les montrer pour en inspirer l'horreur; qu'après tout, ces cruautés ont été applaudies pendant plusieurs siècles par des Nations que nous appelons polies, & qui prétendoient avoir une morale, que dans plusieurs pays de l'Europe ces maximes sont encore regardées comme sacrées (...) "

Naudé (Gabriel)

Apologie pour les grands hommes soupçonnez de magie.

A Amsterdam, chez Jean Frédéric Bernard (1 bl), frontispice par Lamsveld, (9) (préface et table des chapitres), 470 pp., (2bl). In-8 en plein veau moucheté, dos à 5 nerfs orné de fleurons, pièce de titre, exemplaire aux armes du Comte Le Blanc de la Combe (frappées postérieurement), chiffres frappés aux angles.

Dernière édition augmentée de ce texte défendant les esprits éclairés accusés de sorcellerie depuis les origines. Gabriel Naudé (1600-1653), bibliothécaire érudit, s’employa à rendre ce courageux hommage à tous les novateurs confrontés à la tyrannie de l'obscurantisme : chapitre V, « Que les Mathématiques ont faict soupçonner de Magie plusieurs de ceux qui les ont pratiquées. »

Obsequent (jules)

Des Prodiges. Plus Trois Livres de Polydore Vergile sur la mesme matière. Traduis de latin en françois par George de la Bouthiere Autunois

Lyon, Jan De Tournes 1555, (8), 296 p., (6) In-8 en demi veau blond (reliure du XIXè s. signée David). L’exemplaire a été rogné un peu court en tête.

Illustré de 51 petits bois, attribués à Bernard Salomon, dont 45 dans Obsequent, et 6 dans Polydore. Grandes lettrines gravées sur bois, et ornements typographiques en tête et fin de chapitres. Première édition de la traduction de la Bouthière. Ce texte parut pour la première fois en 1508, à la suite des Plinii epistolae. "Très belle édition bien supérieure comme exécution à celle italienne donnée par de Tournes en 1554" (Cartier).

Pierre de Wallon CAPPELLE, Lensaeo JOANNE, Cornelius LOOS

Declaratio caussarum (...) ; (suivit de) De unica religione studio catholicorum principum (...) ; (suivit de) Urbis et orbis defensio qua de abominabili crimine (…) ; (suivit de) Duellum fidei et rationis : si in evcharistiae Sacramento (...).

Coloniae (Cologne), Moguntiae (Mayence) 1579-1582, Pierre de Wallon Cappelle : Declaratio caussarum, ob quas belgium gravissimis praemitur calamitatibus, cum demonstratione remedii adversus easdem efficacissimi auctore V. P. F. Petro a S. Audomaro,... Un volume in 12 en plein veau estampé à froid, orné d’un marli de personnages représentés de profil dans des médaillons en encadrement d’un motif de feuillages stylisés, traces de fermoirs, dos à quatre nerfs portant les titres des différents textes inscrits à la plume dans les caissons, tranches rougies, une déchirure longitudinale dans la partie supérieure du dos.

Exlibris manuscrit : "Ex librorum thesorum xisti agricolae alias Berverhein spalatini. Actum spaltae a virginii partus". 1581Sixt Agricola à publié en 1584 « Ingolstadt » le récit d’un spectaculaire cas de possession d’une femme nommée Appolonie qui sous l’emprise du diable se nourrissait de boue et se désaltérait dans une marre en prétendant se repaître des meilleurs mets. Une provenance surprenante lorsque l’on constate de ce recueil qu’il contient deux textes de Cornelius de Loos qui fut le premier ecclésiastique à dénoncer officiellement la chasse aux sorcières. Cornelius de Loos (1546 – 1595) professeur de théologie, premier clerc catholique à dénoncer le procès du bûcher des sorcières c’est en 1585 que De Loos put assister à trêves à plusieurs procès en sorcellerie, en 1592, il décida de publier un placet « De vera et faussia magia » (de la vrai et fausse magie) dans lequel il dénonçait la sauvagerie et l’iniquité de ces pratiques. Arrêté avant même la publication de son ouvrage, il fut emprisonner et dut se rétracter publiquement. Particulièrement visé par le prédicateur Del Rio, il passât le reste de sa vie victime de ses persécutions. Il décéda en 1595 de la peste ce qui fit dire à Del Rio « que son plus vif regret était de n’avoir pas pu le faire brûler vif ». Le manuscrit de l’extraordinaire dénonciation de De Loos que l’on croyait définitivement perdu fut retrouvé et publiée au XIXe siècle. Il y dénonce avec vigueur la validation de superstitions absurdes et la nature des aveux obtenus sous la torture. À la lecture de ce texte, on s’aperçoit qu’à la fin du XVIe siècle certains esprits éclairés avaient parfaitement saisi la cruelle absurdité de la chasse aux sorcières.collation : (8ff); 299pp (1bl) ; 110pp (1ff) ; (128ff non paginé) ; (128ff non paginé) Pierre de Wallon CAPPELLE, Declaratio caussarum ob quas Belgium; gravissimis praemitur calamitatibus (...) ;Coloniae (Cologne), 1582299ppSuivit de : Lensaeo JOANNE, De unica religione studio catholicorum principum in republica conservanda ; Coloniae Agrippinas, Godefridum Kempensem, 1579110pp (1ff) Suivit de: Cornelius LOOS, Urbis et orbis defensio qua de abominabili crimine (…) ; Moguntiae (Mayence), Apud Casparum Behem, 1581(128ff non paginé) Suivit de : Cornelius LOOS,Duellum fidei et rationis : si in evcharistiae Sacramento, vere sit corpus christi editum adversus sex paradoxa, quibus de bestilissima idolatria, christianos catholicos falso insimulate,et calomniose traducitr christianos franken apostataMoguntiae (Mayence) Apud Casparum Behem, 1581(128ff non paginé)

Saint Agobart

De la Grèle et du Tonerre

1841 Lyon imprimerie du moulin, 1841 Second tirage, In 8 de 55pp, couverture et dos conservés ; en demi maroquin rouge à larges grains à coins souligné de filets d’or, dos décoré en à froid dans les caissons et au petit fer en tête et en queue, titre frappé. Ex-libris de la bibliothèque Gruaz.

Saint Agobard évêque de Lyon a vécu de 1779 à 1840, ce texte sur la grêle et le tonnerre ne fut publié sous forme de livre qu’en 1841. Dans ce singulier traité Saint Agobart combat les superstitions et la croyance selon laquelle il existerait un type de sorciers particulier «le tempestaire» spécialisé dans le déchaînement des orages et de la grêle. Il démontre que ces phénomènes météorologique sont naturels et relèvent de la perfection divine. Pour appuyer son propos il cite l’exemple d’un déchaînement de violences à l’occasion de la mort de plusieurs bœufs dans les campagnes. Les responsables accusés d’avoir repandu une poudre empoisonnée furent torturés et tués. Agobart démontre l’absurdité de ce massacre « Comment une poudre pourrait elle tuer les bœufs et laisser les autres animaux indemnes ? Comment quelques pauvres bougres auraient ils pu répandre les tonnes de poudre dans les champs alors qu’ils n’avaient pas même à disposition une simple charrette?»Texte rare et curieux très joliment relié.

VALERIANO BOLZANO, Giovanni Pierio (1477-1558).

Ioannis Pierii valeriani bellunensis, Hieroglyphica, siveDe Sacri Aegyptiorum

Coloniae Agrippinae (Cologne) , Ex Officina Hieratorum FF. Anno MDCXXI 1631 Numerous woodcut illustrations in the first part. [27ff], 760, [28ff index]; 248, [4ff index]; 21 ; 122 ; 83.Cinq textes reliés en un fort volume in quarto en plein vélin, dos à cinq nerfs, plat supérieur estampé à froid, orné d’un super-libros frappé à l’or « Pierius » et dans le cartouche centrale, l’emblème de la congrégation des jésuites « JHS » encadré de quatre lyres. Traces de fermoirs, tranches rougies, manque à la coiffe inferieure, usures et taches.

Recueil de cinq textes de Pierio Valeriano (1477-1558). La tentative de déchiffrement ou d’interprétation des Hiéroglyphes remonte au haut moyen âge (IXe siècle) mais c’est en 1422 qu’apparaît un manuscrit « L’Horapollon », ce texte semble donner la clef de cette langue mystérieuse, il s’agit bien sure d’un écrit apocryphe et fantaisiste qui cependant ouvre la voie à une abondante littérature reprenant les mystères de l’Égypte ancienne. Pierio Valeriano également connu sous le nom de Valeriano Bolzani au XVIe siècle va véritablement vulgariser l’étude des hiéroglyphes dans son œuvre majeure : Hierogliphica sive de sacri Aegyptiorum. Le texte est fantasque, décousu, mais a le mérite d’ouvrir la voie à tout un courant littéraire, occultiste, hermétique, qui a essaimé dans toute l’Europe. Les très nombreux bois, souvent étranges qui illustrent son ouvrage sont le témoin d’une fascination pour l’étrange, le monstrueux et l’hermétisme dont le charme mystérieux demeure de nos jours.