[Peinture sur vélin] GERMANO PROSDOCIMI – Sainte Catherine au milieu des docteurs a Alexandrie
3000,00€
Circa 1860.
Peinture sur vélin (16 x 22 cm) tendue sur une ardoise dans un encadrement en bois noircis, listels doré. Porte une étiquette Stahl Atelier spécial d’encadrement, 11 rue des Beaux arts.
Peinture sur vélin à la gouache et a l’or signé « G Prodocimi dip » d’une très fine inscription sur le dallage. Cette œuvre du peintre miniaturiste G Prosdocimi reprend l’une des peintures du Bréviaire Grimani , l’un des plus célèbres manuscrits de la renaissance flamande, de nos jours conservé à Venise, bibliothèque Marciana (MS lat. 1,99)
D’origine vénitienne Germano Prosdocimi s’est employé dès les années 1850 à peindre les illustrations du bréviaire Grimani, l’un des sommets de la peinture flamande de la renaissance. Son sens de la minutie et de la couleur (il était miniaturiste de formation) lui permirent d’acquérir un niveau d’excellence proche de la perfection dont cette peinture est un bon exemple.
Germano Prosdocimi, était en contact avec les éditeurs, Fermin Didot et Léon Curmer, probablement travailla-t-il pour eux, en réponse à une demande croissante d’une clientèle en recherche d’œuvres néo-gothiques. À la différence de son contemporain faussaire dit « le Spanish Forger », Germano Prosdocimi est un artiste à part entière qui signe ses œuvres, et bénéficie d’une reconnaissance officielle. C’est ainsi qu’il réalise, Pour les maisons de Habsbourg et Démidoff une série de gouaches, d’une minutie obsessionnelle qui se trouvent à l’heure actuelle au Paul Getty Museum. Les œuvres de Germano Prosdocimi sont à différencier de celles de son fils Alamo, peintre et illustrateur. Elles se caractérisent par une onctuosité de trait et d’éclatants coloris. Les œuvres de Germano Prosdocimi n’apparaissent que rarement sur le marché.
Le Psautier Grimani est considéré comme l’une des œuvres principale des enlumineurs Alexandre Bening, accompagné de Gérard David, du maitre de Jean IV d’Ecosse. La première reproduction du manuscrit fut entreprise en 1862 par le photographe Antonio Fortunato Perrini, soit à peu près aux même époques que les productions de Germano Prosdocimi. Signe d’un intérêt croissant de l’édition et du public, envers les trésors de l’enluminure médiévale.
La peinture représente Sainte Catherine au milieu des Docteurs. Les très nombreuses et mystérieuses inscriptions relevées sur les bâtiments, les vêtement des personnages ont longtemps posé problème aux historiens de l’art , certain pensant y lire des signatures ou messages des peintres, mais de nos jours ces pistes ont été progressivement abandonnées.
Le soin apporté au traitement des visages, au drapé, au camaïeux d’or, impressionne par sa maitrise et sa fraicheur. Ce qui explique qu’en son temps les œuvres de Germano Prosdocimi, étaient reçu, tel les aquarelles de Redouté, avec enthousiasme par les amateurs. Rappelons que Germano Prosdocimi fut appelé auprès de la cours de Hatbourg pour rendre compte jusque dans le moindre détail du faste des maisons princières.
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