Moncelet (Charles) – Les Créanciers oeuvre de vengeance avec une cruelle eau-forte d’Emile Benassit
300,00€
Paris, A La Salle Des Pas-Perdus Et Chez René Pincebourde, 1870. 46 pp.
In-4 broché. Couverture défraîchie. Avec une eau-forte d’Emile Benassit en trois états : noir, sépia, sanguine. « »Ce livre n’a pas été mis dans le commerce, il a été publié par souscription & tiré seulement à 225 exemplaires, numérotés à la presse » ». L’un des 25 exemplaires sur papier timbré à 1 fr. la feuille, avec timbre humide « »timbre impérial » » (n°13). Envoi autographe de l’auteur. Rare.
Charles Moncelet fort d’une longue et pénible expérience de la vie de créancier décide de laisser à la postérité ce cri imprimé sur papier timbré à 1 franc la page, à l’adresse des générations à venir. L’ouvrage se divise en quatre parties : Avis de l’éditeur; La ballade du créancier ; Sonnet ; Une mauvaise paye ; Les nouveaux Djinns ; Autres tailleurs.
Extrait de « Les nouveaux Djinns »
« Ciel! La porte et la fenêtre
ont cédés sous leur effort,
Et le premier qui pénètre
Cherche en vain mon coffre fort.
avant que je la vérouille,
Dans l’armoire à glace ils fouillent (…) «
Extrait de « Sonnet »
« Un tailleur me pressait pour un billet échu.
Je n’avais pas les fonds. Grande était ma torture !
Un long voile timbré planait sur la nature,
et dans l’opinion je me voyais déchu.
Vers mon seuil s’avançais l’huissier au pied fourchu.
(…) »
» (…) Larves funèbres !
Laids pâtissiers !
Dans les ténèbres,
Mes créanciers
Me font comprendre
– Surcroit d’esclandres ! –
Qu’ils vont se rendre
Chez les huissiers.
Moi, bon nègre,
Pas vouloir
Qu’un homme maigre
Et tout noir
Expertise,
Verbalise,
Dévalise
Mon manoir. (…) «
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.